Sénégal: la nouvelle plateforme culturelle et musicale, Kandang, a vu le jour

Sénégal: la nouvelle plateforme culturelle et musicale, Kandang, a vu le jour

La promotion de la culture suit son cours normal au Sénégal. C’est dans cette optique que la plateforme culturelle Kandang, a été officiellement lancée, samedi 6 février. Cette plateforme qui fait référence à l’expression en wolof qui signifie « Un Bracelet Seul Ne Tinte Pas ! ». Elle a pour objectif de réunir et de rendre davantage visibles les artistes des musiques actuelles, comme le jazz, afrofusion, reggae, afrobeat, électro, spam, etc. Pour cause de restrictions sanitaires, concerts et tables rondes ont dû se tenir de façon digitale.

Cette discussion en ligne entre artistes et acteurs de l’industrie culturelle a tourné autour de plusieurs thématiques. Il s’agit entre autres de l’implication des femmes sur la scène musicale, droits d’auteurs, distribution et production digitale. Il s’agit de permettre une restructuration et de diversifier le paysage musical.

Kandang, pour plus de structuration

La plateforme en ligne, Kandang, dédiée à toutes les formes de musiques actuelles avec des vidéos qui y sont désormais accessibles. Ce projet porté par Ibaaku, musicien sénégalais.

« Il y a déjà une cartographie de tous ces acteurs-là, les musiciens. Il y a aussi une rubrique où on propose des masters class avec les professionnels de l’industrie musicale sénégalaise qui traitent de différents sujets comme le booking, la direction artistique », a-t-il souligné.

« L’objectif, c’est de nous structurer un peu plus. C’est donner des clefs, des ressources parce qu’on s’est rendu compte qu’il y avait un manque d’information pour que les artistes puissent se développer », a-t-il ajouté

Diversification du paysage musical

Cette nouvelle plateforme, à en croire le promoteur, consistera aussi à diversifier le paysage musical dominée par le mbalax, le hip hop et le rap.

« Il y a les autres musiques qu’on n’entend pas : de l’électro, de l’afrofusion, du slam et toute cette scène alternative qui est en train d’essaimer à Dakar », a précisé Alibeta, artiste sénégalais. « C’est une musique qui est beaucoup écoutée à l’international mais qui n’est pas beaucoup écoutée ici.

Déjà, c’est peut-être parce qu’elle n’est pas reconnue car il n’y a pas assez d’émissions radio qui parlent de cette musique », a-t-il ajouté. « Il y a les restos, bars, concerts mais c’est réservé à une élite. En dehors de cela, on dirait qu’elle n’existe pas. Pour qu’on rende cette musique visible, ça passe d’abord par s’unir, se fédérer », a-t-il expliqué.

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