Cinéma: Serge Crozon, cascadeur centrafricain, la doublure d’Omar Sy

Serge Crozon,
Le cascadeur centrafricain Serge Crozon, est un homme aux multiples casquettes. Quasiment inconnu du grand public, ce champion d’arts martiaux, cascadeur international est la doublure régulière d’Omar Sy dans ses films.

A 51 ans, ce solide gaillard d’origine centrafricaine est un homme qui a su conjuguer ses deux passions, le cinéma et les sports de combat.

Serge Crozon, l’ombre de Omar Sy

« Quand on est cascadeur, on est un peu comme des soldats du cinéma, comme les sportifs de haut niveau donc, il faut toujours entretenir la machine, s’entraîner », explique le cascadeur centrafricain à l’AFP dans son dojo de Longjumeau (Essonne), au sud de Paris. Il y a passé une partie de sa jeunesse et y habite toujours.
Serge Crozon est né en France mais a grandi à Bangui. Son père centrafricain était un haut gradé de la police. Il lui a appris les bases de la discipline et forger un mental d’acier pour évoluer dans ce milieu où les scènes sont poussées parfois à l’extrême. « Depuis tout jeune, j’ai voulu pratiquer les arts martiaux dans le but de devenir acteur de film d’action », explique-il. Et son rêve s’est réalisé.
Au début des années 2000, après un casting, on lui propose de devenir doublure cascade. Petit à petit, Serge Crozon se fait un nom dans le milieu et intègre des productions américaines. Le cascadeur international, est la doublure régulière d’Omar Sy. C’est lui qui réalise ses cascades dans le film Lupin, et il a travaillé avec lui sur « sept ou huit films », affirme-t-il.

Carrière bien remplie pour Serge Crozon, même à Hollywood

Ce champion d’Art Martiaux s’est taillé une belle réputation à Hollywood. Il a maintenant une trentaine de films à son actif, tournés partout dans le monde. Parmi eux, des productions à gros budget, comme « Sahara », « Casino Royale », « Mortal Kombat » ou encore « 300 : La naissance d’un empire ».
Il explique sa longévité par le sérieux, le travail et l’humilité. Le cascadeur centrafricain se projette déjà dans l’avenir, malgré sa carrière bien remplie. « J’ai encore le potentiel physique pour faire des actions de doublage de haut niveau, mais j’aimerais les faire moi-même, d’une certaine manière par moi-même. Alors voici le peu de temps qu’il me reste à faire, je mettrais cette énergie dans travailler pour moi », confie Serge Crozon.
En dehors du cinéma, le cascadeur centrafricain enseigne dans son dojo une discipline vietnamienne le Vovinam Viet Vo Dao. Et comme au cinéma, le spectacle est au rendez-vous dans cette discipline. Il la pratique depuis l’âge de 14 ans et a gagné de nombreux titres, notamment celui de champion du monde.

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Esso A.