Transition au Mali: le choix judicieux du dialogue fait par le président togolais Faure GNASSINGBE

Transition au Mali: le choix judicieux du dialogue fait par le président togolais Faure GNASSINGBE

L’intransigeance ne résout rien au mal dont souffre le Mali et son peuple. Le président togolais Faure GNASSINGBE, démontre encore l’avoir bien compris, tant il s’implique dans la résolution de cette crise par le dialogue avec toutes les parties. En témoigne le choix osé, mais judicieux, qu’il a fait de se déplacer au Mali, malgré les sanctions de la CEDEAO.

Il est connu de tous qu’un bras de fer oppose depuis plus d’un an les autorités maliennes de transition et l’instance sous-régionale ouest-africaine, CEDEAO. Le Mali s’est mis à dos la CEDEAO, par son choix de prolonger la transition de cinq ans. L’organisation a pris des sanctions et s’est éloignée du Mali. Tous sauf le président togolais Faure GNASSINGBE. En chantre de la paix dans la sous-région qu’il est, ce dernier a pris sur lui de maintenir le dialogue. Au risque même peut-être d’irriter ses pairs de la CEDEAO ou qui sait, et cela est plus que plausible, il porterait la voix de ses pairs, bloqués eux dans leurs pays respectifs par la position dure qu’ils ont affiché.

Visite du président Erdogan au Togo : Lomé et Ankara raffermissent leurs relations

Une démarche osée mais judicieuse du président togolais Faure

Transition au Mali: le choix judicieux du dialogue fait par le président togolais Faure GNASSINGBEBien que cela n’ait pas fait l’objet d’une communication officielle, des sources bien informées ont indiqué que le président togolais Faure GNASSINGBE, s’est rendu au Mali, de retour de l’investiture du président gambien Adama Barrow. Il se serait entretenu avec les autorités de la transition dont le Colonel Assimi Goïta. Il faut saluer le courage du président togolais Faure.

En effet, la crise que vit le Mali n’est pas celle d’une seule géographie et elle peut s’étendre à toute l’Afrique si elle n’est pas résolue. Dans ce cas, il demeure essentiel d’accompagner la transition malienne pour éviter que le terrorisme ne gagne du terrain. Bien entendu, s’il ne s’agit pas de cautionner un ordre non constitutionnel, il faut aussi éviter de mettre le feu aux poudres maliennes mais plus largement régionales. Maintenir alors le canal des discussions est un choix que les autres chefs d’Etats savent judicieux et que probablement, ils cautionnent dans la coulisse.

La nécessité de défendre les intérêts du peuple malien

La plus grande menace contre les maliens réside dans le terrorisme et non l’absence d’un pouvoir civil issu des urnes. Et les sanctions prises par la CEDEAO, qui se veulent positives dans le sens d’assurer un retour rapide du pouvoir aux civils ne font que nuire davantage au peuple malien. Ce sont les maliens qui subissent les premiers, les conséquences de l’embargo économique et de la fermeture des frontières.

Transition au Mali: le choix judicieux du dialogue fait par le président togolais Faure GNASSINGBEVaincre le terrorisme, assurer l’intégrité du territoire malien et la souveraineté de l’Etat sur tout son territoire devrait être le combat de tous les pays africains. Et les forces armées étrangères engagées dans cet objectif depuis plus de huit ans, ont vraisemblablement connu un échec. Il serait temps pour l’Afrique de prendre le relais et ne pas donner l’impression de faire le jeu de puissances étrangères.

Les sanctions de la CEDEAO y ressemblent. Il est nécessaire qu’une voix libre, courageuse mais avertie fasse le pas de la raison. Et qui de mieux que celui qui s’implique activement dans le groupe de suivi et de soutien à la transition au Mali et dans les négociations avec les autorités maliennes de transition. Le dialogue continu prôné par le président togolais Faure, est le meilleur moyen de permettre le retour à un équilibre politique et institutionnel du Mali, indispensable à la stabilité de toute la région et du Continent.

Boscar A.