Mauritanie: arrestation de Mohamed Ould Abdel Aziz

arrestation de Mohamed Ould Abdel Aziz

Ce mardi soir aux environs de 20 heures TU, l’on a appris l’arrestation de Mohamed Ould Abdel Aziz, l’ex-président mauritanien. Selon l’un de ses avocats, ce dernier a été placé en détention par un juge du pôle de lutte anti-corruption du parquet de Nouakchott-Ouest.

L’arrestation de Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a dirigé la Mauritanie entre 2008 et 2019, fait suite à son inculpation le 12 mars dernier pour corruption, détournement de biens publics et blanchiment d’argent. Des faits que l’ancien président a toujours niés.

Les conditions de l’arrestation de Mohamed Ould Abdel Aziz

Plusieurs sources informent que l’arrestation de Mohamed Ould Abdel Aziza eu lieu aux  environs de 20 h heure locale. Les mêmes sources indiquent  que trois policiers se sont rendus au domicile de l’ancien président mauritanien pour le conduire au palais de justice. Sa rencontre avec les juges du pôle de lutte contre la corruption a été très courte. Il a s juste suffi quelques minutes pour lui signifier son placement en détention, selon les informations.

Me Mohameden Ould Ichidou, le doyen des avocats qui assurent sa défense dénonce cette arrestation de Mohamed Ould Abdel Aziz. Pour le doyen de ses avocats, il s’agit d’une décision arbitraire. Pour lui, l’ancien président est victime de règlements de comptes politiques : « C’est une décision qui viole toutes les lois de la procédure pénale. On va montrer que ce n’est qu’une vengeance et que cela n’a aucune base juridique. »,a-t-il signifié.

Mohamed Ould Abdel Aziz assigné à résidence depuis le 11 mai

Avant cette arrestation de Mohamed Ould Abdel Aziz, il a été assigné à résidence et ce, depuis le 11 mai. Ayant dirigé la Mauritanie entre 2008 et 2019, ses soucis ont démarré quelques mois juste après qu’il ait quitté le pouvoir. L’on se rappelle déjà qu’en janvier 2020, une commission d’enquête parlementaire a été créée pour enquêter sur sa gestion durant sa décennie de présidence

Le document de 800 pages qui constitue le rapport de la commission a été rendu en juillet 2020. Dans ce rapport, l’ex-chef de l’État est accusé de Corruption, trafic d’influence, détournements et dilapidations de biens publics, blanchiment d’argent. Nonobstant le fait qu’il n’ait pas reconnu les faits, il a été inculpé le 12 mars 2021 avant d’être assigné à résidence le 11 mai.

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Atsu Kofi