Vers la restauration de l’ex société de Cellulose au Cameroun

Restauration de l’ex société de Cellulose au Cameroun

L’ex société de Cellulose au Cameroun tend vers une restauration complète. En effet, suite aux difficultés de l’un des fleurons industriels du pays, qui était tombé en faillite, une solution semble trouvée. Il s’agit de la restauration de l’ex société de Cellulose au Cameroun (CELLUCAM). C’est dans cette optique que ses installations seront démantelées et décontaminées au profit de la Société camerounaise de l’industrie et de l’exploitation du bois (SCIEB) qui projette y développer une technopole industrielle. Il s’agit en réalité de permettre à l’ex société de Cellulose au Cameroun de renaître de ses cendres à travers la SCIEB, qui projette de produire sur ledit site, plus de 60.000 m3 de grumes par an.

D’après le Mémorandum d’entente (MoU) signé le 12 mai 2020 entre l’Etat du Cameroun et la SCIEB en vue de la mise en place d’une technopole forêt-bois à Edéa, cette entreprise a annoncé un programme d’investissement de 80 milliards de FCFA (149 millions de dollars USD) au cours des dix prochaines années.

Restauration complète de l’ex société de Cellulose au Cameroun

Le projet divisé en trois phases prévoit pour la première étape entre 2020-2022, la mise en place de scierie industrielle avec une unité connexe, un centre technique de bois et une menuiserie industrielle ; la seconde étape jusqu’à 2027 devrait permettre la construction de la centrale à biomasse pour la production des utilités énergétiques, alors que la troisième qui va en 2030 est conçue pour la réactivation de l’unité de pâte à papier.

Selon plusieurs sources, sous réserve des fluctuations du marché, 85 % de la production seront destinées à l’exportation tandis que 15 % seront transformées sur place pour alimenter le marché local. Les promoteurs et les pouvoirs publics qui y voient un projet ambitieux et structurant tablent sur 2 500 emplois directs et 6 000 indirects.

Le respect du cahier de charge après plusieurs échecs

Il faut rappeler que la société de Cellulose au Cameroun a été créée dans les années 1970, et avait nécessité 120 milliards de FCFA (244 millions de dollars) d’investissement. Malheureusement, elle a rapidement fait faillite au début des années 1980, conséquence entre autres d’un mauvais montage de ce projet industriel et des divergences de gestion.

La première tentative de reprise avec des investisseurs Indonésiens dans les années 1990 s’est soldée par un fiasco. Ensuite, l’Etat est tombé d’accord pour un joint-venture avec des investisseurs Italiens pour la création d’une technopole de bois dénommée Edéatech. Une fois encore des promesses d’investir près de 4 milliards de FCFA n’ont pas été tenues. Ce qui a précipitamment mis fin au projet en 2014.

D’après la SCIEB, le début des travaux prévu pour septembre dernier a été retardé par la crise sanitaire liée à la Covid-19. Toutefois, promettant de respecter le cahier des charges conformément au Mémorandum d’entente signé en mai dernier, elle assure du lancement des activités en début 2021.

Lire aussi:Cameroun : le marché de la réassurance accueille bientôt la société Cameroun-Re