L’UNTM au Mali donne un avertissement à Choguel Maïga

L’UNTM au Mali donne un avertissement à Choguel Maïga

Au mali, Choguel Maïga a échangé avec la première centrale syndicale du pays, UNTM qui porte depuis des mois, des revendications. Les échanges avec le nouveau chef de gouvernement de Transition malienne Choguel Maïga ont eu lieu ce mardi 15 juin.

L’UNTM, a au cours de cette rencontre évoqué le cas des travailleurs compressés des anciennes entreprises d’État, l’harmonisation des grilles indiciaires pour les salaires des fonctionnaires, les primes et indemnités accordées à certaines catégories font partie des doléances portées par les syndicats.

Choguel Maïga pour une négociation avec l’UNTM

Les négociations de l’UNTM avec l’ancien gouvernement n’avaient rien donné. Le deuxième coup d’État a d’ailleurs eu lieu en plein moment de grève, une grève que l’UNTM a suspendue depuis, à cause justement de cette nouvelle crise, pour ne pas plonger le pays dans un chao.

C’est donc dans ce climat tendu que le nouveau Premier ministre a tenté de rassurer les leaders syndicaux. En effet, Choguel Maïga s’est personnellement déplacé à la Bourse du travail de Bamako, initiative « appréciée à sa juste valeur », assure le communiqué de la Primature, qui précise que le nouveau Premier ministre de la Transition entend « œuvrer pour l’apaisement du climat social ».

Conclusions nuancées selon l’UNTM

L’UNTM, estime que les conclusions sont plus nuancées. Ousmane Traoré, secrétaire de l’UNTM en charge des questions économiques, formule notamment ses inquiétudes liées à la formation du nouveau gouvernement.

« Il y a d’autres syndicats dans le gouvernement. C’est les syndicats les plus ouvertement opposés aux revendications du l’UNTM. Nous pensons au ministre de l’Éducation et au ministre de la Justice, qui sont hostiles à certaines de nos revendications, ils l’ont publiquement dit. »

Par ailleurs, l’UNTM confirme avoir refusé faire partie du nouveau gouvernement, estimant que ce n’est pas le rôle d’un syndicat. Déjà, l’UNTM donne un ultimatum au nouveau Premier ministre.

« Notre attente ne dépassera pas les dix prochains jours après le premier conseil des ministres. Et puis le mot d’ordre de grève, ça n’a pas été levé, ça a été suspendu. Donc si dans les dix jours qui arrivent il n’y a pas d’actes forts, l’UNTM s’assumera par rapport à ses revendications », a déclaré Ousmane Traoré.

Il faut préciser qu’il y a trois semaines, que l’UNTM avait suspendu son mouvement en raison du second coup d’État. Il s’agissait d’une grève interprofessionnelle et illimitée.

Atsu Kofi