Un collectif de docteurs de Côte d’Ivoire réclame, depuis quelques mois, leur intégration dans la fonction publique. Mais la radio française RFI renseigne que le Premier ministre ivoirien Patrick Achi, leur a opposé une fin de non-recevoir ce lundi 21 novembre, lors d’une rencontre avec la presse.
Le collectif susmentionné regroupe, selon nos confrères, près de 3000 personnes détentrices d’un doctorat en médecine. Voilà quelques mois qu’ils se sont regroupés pour faire prospérer leur volonté d’intégrer la fonction publique. Mais pour M. Achi, l’État ne peut regrouper tout le monde
Conseils du Premier ministre ivoirien aux diplômés
«L’ État, dans les meilleurs cas, embauche entre 15 et 17000 par an», a indiqué le Premier ministre ivoirien. «Malheureusement, bien que nous construisions un certain nombre d’universités, on ne peut pas trouver de postes pour tous», a-t-il ajouté.
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Pour M. Achi, les diplômés doivent «changer de mentalité». «Vous n’êtes pas obligé de faire le travail pour lequel vous avez le diplôme» leur a-t-il conseillé. Avant d’ajouter « quand vous essayez, qu’il n’y a pas de place ou que ça ne marche pas, on peut se reconvertir».
Cependant ce conseil du Premier ministre ivoirien n’est pas bien accueilli par ses récipiendaires. Pour eux, se reconvertir ou se tourner vers le secteur privé, comme le conseille M. Achi, n’est pas évident en Côte d’Ivoire. Car «vous pouvez être détenteur d’un bac + 8, aller enseigner dans une université privée et percevoir un salaire misérable, c’est vraiment difficile à accepter», s’est plaint un diplômé cité par Rfi.
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D’autant plus que d’un autre côté, «le manque de docteurs est criant. On a recensé en Côte d’Ivoire une centaine de centres de recherche où il n’y a plus de recrutement depuis dix ans, voire plus», a confié un autre diplômé.
Esso A.
