Droits des hommes en Guinée: les États-Unis inquiets de la situation

Droits des hommes en Guinée, les États-Unis inquiets de la situation

Les droits des hommes en Guinée font l’objet de plusieurs violations. Marquées par des arrestations arbitraires, mauvaises conditions dans les prisons, le département d’Etat américain s’inquiète. C’est à travers son rapport annuel, qu’un bilan accablant de l’année écoulée a été dressé.

Le département d’État américain confirme dans ce rapport paru cette semaine les violations dénoncées ces derniers mois par plusieurs organisations de défense des droits des hommes en Guinée. Mais, le gouvernement guinéen a gardé le silence.

Droits des hommes en Guinée, des violations dénoncées par les Etats-UnisDroits des hommes en Guinée, les États-Unis inquiets de la situation..

Le rapport annuel du département d’Etat américain révèle qu’en 2020, de nombreux cas de violations des droits humains ont été commis en Guinée.

Ces violations ont été dénoncées par le département d’État, qui évoque des « exécutions extrajudiciaires perpétrées par le gouvernement ou son nom », des « actes inhumains », des « arrestations arbitraires » et de nombreuses restrictions aux libertés d’expression.

Par ailleurs, Washington est revenu sur chaque scène électorale, qui a été émaillée de violences. En octobre, les violences à Nzérékoré ont fait dix morts. Ce qui a été déploré par le Front national pour la défense de la Constitution. Mais « aucune enquête n’a été ouverte sur ces incidents », déplore le département d’État.

Il en est de même pour les violences qui ont endeuillé la Guinée forestière il y a un an, après le référendum sur la nouvelle Constitution. Plusieurs dizaines de personnes avaient perdu la vie et de nombreux bâtiments avaient été détruits, mais « aucune enquête » n’a été ouverte, constate encore ce rapport.

Les droits des homme en Guinée critiqués, le pouvoir dans le silence

Les Etats-Unis critiquent les mauvaises conditions dans les prisons, où 155 détenus ont été testés positifs au Covid en septembre. De manière générale, « le processus judiciaire manque souvent d’indépendance et d’impartialité » lit-on dans ce rapport.

Nonobstant toutes ces dénonciations des violations des droits des hommes en Guinée, c’est le silence du coté du pouvoir guinéen. En effet, pour l’heure, il n’y a pas eu de réaction de la part du gouvernement, qui a assuré à maintes reprises que des enquêtes avaient été ouvertes concernant les violences liées aux élections.

Critiqué par plusieurs ONG, le ministère de la Justice assure que les « droits de la Défense sont scrupuleusement respectés ».

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