Burkina Faso : le président Rock Kaboré rejette le rapport d’enquête sur l’attaque d’Inata

Burkina Faso : le président Rock Kaboré rejette le rapport d'enquête sur l’attaque d'Inata

Le chef d’Etat burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, n’est pas satisfait des conclusions de l’enquête sur l’attaque d’Inata. Ce rapport de l’inspection générale de l’armée burkinabè, a été rejeté par le président qui en attend un nouveau.

Le rapport a été transmis le 30 novembre au président burkinabè, par le ministre de la défense. Mais le président, non satisfait de ses conclusions, l’a rejeté. Il a donné un nouveau délai de 10 jours à l’inspection pour rendre un nouveau rapport.

Le rapport sur l’attaque d’Inata est insatisfaisant

L’information a été diffusée lundi, par le quotidien public Sidwaya, citant la présidence du Burkina-Faso. La raison avancée est que, le rapport ne contiendrait pas « assez d’éléments pour situer clairement les responsabilités des uns et des autres dans la chaîne de commandement ». De plus, il présenterait beaucoup de zones d’ombre.

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La même source affirme que « non satisfait du contenu du rapport, Roch Marc Christian Kaboré aurait donné à nouveau un délai de dix jours, à partir du 3 décembre 2021, pour qu’un retour lui soit fait ». Un nouveau désaveu de la grande muette après le nettoyage qu’elle a subi au lendemain de l’attaque d’Inata.

En effet, le président Kaboré avait effectué un remue-ménage au sein de la gendarmerie. Une dizaine de nouveaux chefs ont été nommés. Deux hauts gradés de l’armée ont été démis de leurs fonctions. L’attaque d’Inata, avait suscité l’émoi de tout le pays et la promesse du président de situer les responsabilités.

Un drame qui a choqué à plus d’un titre

Le 14 novembre, le détachement de gendarmerie d’Inata, dans la province du Soum au nord du Burkina, a été attaqué par des hommes armés. Le bilan faisait état de plus d’une cinquantaine de morts, principalement des gendarmes.

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En plus, ces gendarmes morts dans l’attaque d’Inata, étaient affamés puisqu’ils n’étaient pas ravitaillés depuis près de quinze jours. Situation qui a ému et choqué l’opinion publique burkinabè. Le président avait alors promis, dans une allocution à la nation, de faire la lumière sur ces dysfonctionnements dans l’armée, et de sanctionner les responsables.

Le président avait assuré que l’armée ne devrait plus souffrir « des questions d’alimentation et des questions de primes ». Ces engagements justifient donc le rejet des conclusions du rapport interne de l’armée. Il en va de la crédibilité de Kaboré, que les responsabilités soient situées clairement dans les circonstances de l’attaque d’Inata.

Edoh