Algérie : le Haut Commissariat des Nations unies préoccupé par la situation des droits de l’homme

Algérie : le Haut Commissariat des Nations unies préoccupé par la situation des droits de l’homme

La situation des droits de l’Homme en Algérie inquiète le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. En effet, les organisations algériennes de défense des droits humains évoquent depuis quelque temps un regain de la violation des droits de l’homme à l’approche des législatives anticipées du 12 juin.

Le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme dévoile les violations

Les droits à la liberté d’opinion, d’expression et de réunion pacifique continuent de recevoir des coups durs en Algérie, estime le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. L’organisation explique avoir reçu des rapports faisant état d’un « usage inutile et disproportionné de la force » contre des manifestants pacifiques, depuis la reprise des marches. Les manifestations hebdomadaires du Hirak ont repris en février dernier, après près d’un an d’interruption en raison du Covid.

Par ailleurs, le Haut Commissariat des Nations unies relève aussi la poursuite des arrestations et évoque de nouvelles accusations de violences physiques et sexuelles en détention. Il précise que certains manifestants seraient arrêtés, puis relâchés après avoir dû signer un document dans lequel ils s’engagent à ne plus participer aux marches.

Le Haut Commissariat des Nations unies fait savoir qu’actuellement, environ 70 personnes sont détenues en lien avec le Hirak, selon le Comité national pour la libération des détenus.

Les recommandations du Haut Commissariat des Nations Unies

Finalement, le Haut Commissariat des Nations unies formulent donc plusieurs recommandations à l’endroit des autorités algériennes : cesser d’avoir recours à la violence pour disperser des marches pacifiques, mettre fin aux arrestations arbitraires, honorer la grâce présidentielle accordée aux participants au Hirak, et cesser toute forme de harcèlement et d’intimidation envers eux. Le Haut Commissariat des Nations unies avait déjà fait part de sa « grande préoccupation » le 5 mars dernier.

Il faut préciser que pour la troisième fois consécutive, la dernière marche hebdomadaire des étudiants a été empêchée dans la capitale. Des marches empêchées dans d’autres villes (comme Tizi Ouzou et Bejaia), ainsi que d’interpellations ont également été dénoncées par la presse locale. Cette dernière informe qu’à Alger, plusieurs journalistes ont été interpellés puis relâchés plusieurs heures plus tard. La même source indique que parmi eux, figurent Khaled Drareni, correspondant de RSF et TV5 Monde, et fondateur de Casbah Tribune, emprisonné entre mars 2020 et février 2021.