Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse, le pouvoir des gangs armés en Haïti ne cesse de grandir. La situation est telle que les Etats-Unis et le Canada ont conseillé leurs ressortissants de quitter le pays.
La capitale, Port-au-Prince, est passée presque totalement sous le contrôle des gangs. Avec des effets sur la sécurité et l’approvisionnement, notamment en carburant. Et comme électricité et carburant sont liés en Haïti, l’énergie devient aussi une denrée rare. Les ambassades américaine et canadienne exhortent leurs ressortissants à quitter le pays.
Le dictat des gangs armés en Haïti
Le contrôle des gangs armés en Haïti, s’est étendu depuis plusieurs mois. S’étendant au-delà des quartiers pauvres, leur domination couvre désormais plusieurs quartiers de la capitale. Ce qui leur donne le contrôle sur les grands axes routiers de la capitale, occasionnant les enlèvements avec demande de rançon.
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C’est le cas des 16 missionnaires américains et un canadien enlevés en octobre par l’un de ses gangs armés en Haïti. Pour leur libération, ils ont exigé 17 millions de dollars américains. Les axes routiers étant bloqués, l’accès aux terminaux pétroliers est devenu difficile engendrant une pénurie de carburant.
Ces pénuries de carburant affectent le fonctionnement et à la fourniture des services essentiels dans le pays. L’électricité est généralement fournie par des générateurs qui fonctionnent au carburant, suite aux défaillances de la compagnie d’électricité du pays. Le carburant et l’électricité deviennent rare, handicapant plusieurs activités (hôpitaux, fourniture d’eau, transport…).
Fuir l’insécurité
Selon un rapport de novembre, de l’organisme des Nations unies dédié à l’aide aux enfants Unicef, la violence des gangs armés en Haïti a créé une vague d’immigration. A Port-au-Prince et dans ses environs plus de 19 000 personnes ont fui leur foyer et des milliers
d’enfants ont interrompu leurs études.
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L’ambassade du Canada à Port-au-Prince a donc appelé mercredi, ses ressortissants dont la présence n’est pas essentielle, à quitter le pays. Le Canada a aussi demandé à ceux qui aimeraient entrer en Haïti d’y éviter tout voyage non essentiel, précisant que la situation en matière de sécurité se détériore et évolue rapidement dans le pays.
L’insécurité causée par les gangs armés en Haïti inquiète également Washington qui a appelé ses ressortissants à planifier leur départ dès maintenant. Insistant qu’il serait « peu probable » que les Etats-Unis puissent les aider en cas d’urgence.
Edoh.
