La force Takuba, censée remplacer la Force française Barkhane au Sahel sera emputée d’une partie de ses effectifs cette année. La Suède a annoncé qu’elle va y retirer ses militaires.
A l’initiative de la France, la Task Force Takuba regroupe les forces spéciales de 14 pays européens. Elle est censée remplacer la force française Barkhane, engagée dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Mais l’arrivée des russes de Wagner au Mali suscite l’inquiétude des européens.
La Suède quitte la force Takuba
L’annonce a été faite ce vendredi 14 janvier par la cheffe de la diplomatie suédoise, en marge de la réunion à Brest (Finistère) des ministres européens des Affaires étrangères. «Nous avons d’ores et déjà décidé que nous quitterons cette année la force Takuba » a déclaré Ann Linde, à la presse.
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C’était en 2020, que le parlement suédois avait approuvé le déploiement de 150 membres des forces spéciales pour renforcer la force Takuba et 250 soldats supplémentaires au sein de la Minusma. Ce retrait était déja prévu, mais la présence de Wagner au Mali inciterait d’avantage les alliés de la France à plier bagage.
«Nous savons désormais qu’il y a le groupe Wagner… et s’il gagne en influence, nous ne pourrons pas continuer à déployer un nombre important de soldats», a regretté Ann Linde, qui a indiqué que «cela aura évidemment des conséquences ».
La Suède s’interroge sur sa présence dans la Minusma
Au delà de la Force Takuba, qui est de l’initiative française, un autre groupe intervient actuellement au Sahel et plus précisement au Mali. Il s’agit de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, Minusma.
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«La question qui se pose est celle de savoir ce que nous allons faire avec la Minusma » a aussi déclaré la cheffe de la diplomatie suédoise. Mais le département des opérations de paix de l’ONU avait indiqué n’avoir reçu aucune information allant dans le sens d’un éventuel retrait des militaires suédois de la Minusma.
En effet, jeudi, la Suède s’était dite «très préoccupée » par la situation au Mali et qu’elle entend «analyser les consequences» que cela pourrait avoir sur sa présence sur le terrain. Dans un courier à l’AFP, son ministre des affaires étrangères avait indiqué que «la Suède est très préoccupée par l’évolution de la situation au Mali, tant en ce qui concerne la présence du groupe (russe) Wagner que le report des élections ».
Esso A.
