Médias : le CPJ au Cameroun exige la libération de 7 journalistes

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Le CPJ au Cameroun (Comité de protection des journalistes) lance un appel au président Paul Biya pour la libération de 7 journalistes. En effet, Il y a un an, plus de 80 organisations de défense des droits de l’homme et de la presse avaient attiré l’attention de plusieurs présidents africains. Il s’agissait pour ces organisations d’exiger la libération des journalistes détenus et qui sont pour la plupart sont vulnérables à la Covid 19.

Un an après cet appel, le CPJ au Cameroun interpelle le président camerounais, Paul Biya, pour libérer les sept journalistes toujours détenus dans le pays. L’on évoque le cas de l’ex directeur général de la radiotélévision publique, Amadou Vamoulké, accusé jusqu’ici sans procès, et ce, depuis cinq ans, de détournements de fonds au profit de sa radio est particulièrement préoccupant.

Le CPJ au Cameroun évoque un cas scandaleux

Selon Angela Quintal, membre du CPJ au Cameroun, le cas d’Amadou Vamoulké est particulièrement scandaleux. « Le groupe de travail de l’ONU sur les détentions arbitraires estime qu’il est détenu de manière arbitraire.

Son cas est d’autant plus injuste qu’il est toujours en détention provisoire depuis presque cinq ans. L’État n’a toujours pas présenté une seule preuve contre lui. C’est scandaleux parce qu’il a plus de 70 ans, qu’il a des problèmes de santé qui le rendent plus vulnérable au Covid-19 », a-t-il indiqué.

« Et bien sûr, il est détenu à la prison centrale de Kondengui qui est connue pour être surpeuplée. Est-ce que le gouvernement camerounais veut qu’un autre journaliste meure en détention. Nous disons : faire du journalisme ne devrait pas être une condamnation à mort. Amadou Vamoulké et les autres journalistes détenus au Cameroun doivent être immédiatement libérés », a-t-il poursuivi.

Lettre au ministre de la Justice

Face à cette situation, plusieurs sources indiquent que l’ex directeur général de la radiotélévision publique, Amadou Vamoulké, a dénoncé les conditions inhumaines dans les quelles il se trouve.

En effet, Amadou Vamoulké a lui-même écrit au ministre de la Justice pour exposer ses conditions de détention. L’ancien directeur général de la chaîne de télévision publique CRTV, journaliste de 71 ans exprime ses craintes d’une contamination au coronavirus que trois de ses codétenus ont déjà contracté.

Il accuse le ministre de lui avoir déclaré la guerre. Le CPJ au Cameroun s’insurge contre ce silence du ministre de la Justice.
Il faut rappeler que depuis juin 2020, l’ONU avait demandé au Cameroun de libérer Amadou Vamoulké, car elle avait estimé que sa détention provisoire n’a « pas de base légale »

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