Au lendemain de la modification du code pénal et du code de procédure pénale, le M2D au Sénégal (Mouvement pour la défense de la démocratie) qui rassemble plusieurs organisations de la société civile et autres mouvements citoyens, ont manifesté ce vendredi 25 juin à Dakar. Cette manifestation a abouti aux arrestations et a entrainé plusieurs blessés dont le nombre n’est pas encore officiellement connu.

La modification du code pénale évoque les mesures pour lutter contre le terrorisme. Mais, cette loi est jugée liberticide par l’opposition et le M2D au Sénégal qui peaufinent une stratégie de lutte. Déjà ce samedi, les personnes arrêtées ont été libérées, et le nombre n’est qu’une vingtaine. Mais, pour l’heure, il n’est pas du tout aisé de connaitre le nombre et le sort des blessés.

Le bilan selon le M2D au Sénégal

Selon le M2D au Sénégal (Mouvement pour la défense de la démocratie), qui est le principal mouvement de contestation, au moins trois étudiants de l’université de Dakar ont été évacués dans deux hôpitaux pour des blessures jugées graves. C’est ce mouvement qui a appelé à protester contre les modifications du code de procédure pénale.

Interpellé la veille de la manifestation, Abdou Karim, un autre, membre du mouvement M2D, a dû lui aussi retourner dans un hôpital pour des soins. A en croire ce dernier, il a été brutalisé par la police. De son coté, Guy Maruis Sagna, leader du mouvement France dégage, interpelle l’État sur ces violences et leurs auteurs. « Nous demandons à l’État, au gouvernement, d’assister les blessés mais aussi et surtout de prendre la pleine mesure des bavures policières qui sont aujourd’hui une véritable épidémie au Sénégal », a-t-il déclaré.

La police incapable de donner les chiffres

Selon diverses sources, la police s’est montrée incapable de se prononcer exactement en termes de chiffres sur cette journée de mobilisation du M2D au Sénégal. Mais l’on sait que c’est l’adoption du projet de loi antiterroriste qui est jugé anti-démocratique par l’opposition et la société civile qui est au cœur du bras de fer. Sans trop dévoiler la stratégie adoptée, le mouvement M2D au Sénégal entend combattre cette loi« Nous allons continuer la lutte », assure Guy Marius Sagna.

Pour sa part, la coalition au pouvoir estime que cette loi ne fait que donner des moyens juridiques suffisants aux juges d’instruction et officiers de police judiciaires pour mieux combattre le terrorisme. La coalition évoque des manipulations de la part de l’opposition.
Atsu Kofi

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