Education: une affaire de détournement de fonds au Madagascar

Education une affaire de détournement de fonds au Madagascar

Une affaire de détournement de fonds au Madagascar inquiète le ministère de l’éducation. Puisque c’est là qu’a été détecté récemment, des actes de malversation et de favoritisme. En effet, près d’un milliard 280 millions d’ariary, soit environ 283 000 euros ont été détournés dans le courant de l’année 2018.

Pour faire la lumière sur ces actes de malversation et de détournement de fond au Madagascar, le bureau indépendant anti-corruption a été saisi et l’enquête suit son cours. Mercredi, 22 personnes ont été déférées auprès des juges du Pôle anti-corruption.

Détournement de fonds au Madagascar, personnes impliquées

Les personnes impliquées dans l’affaire de détournement de fonds au Madagascar sont toutes du secteur éducatif malgache et sont au nombre de six. Parmi ces personnes, on peut citer l’ancien directeur de l’Éducation préscolaire et de l’Alphabétisation, l’ex-responsable des passations de marchés publics, le responsable du suivi de la cantine scolaire et le chef comptable du ministère.

Les personnes citées sont présentement en détention provisoire. Ils sont accusés de détournement de fonds, de complicité de détournement d’usage de faux et de favoritisme. Ces détournements concernent un marché de ravitaillement en légumes pour les cantines de 86 écoles primaires publiques situées dans trois régions du pays : l’Analamanga où se situe la capitale, Vakinankaratra dans le centre, et Atsinanana dans l’est de l’Île.

Deux livraisons fictives de marchandises d’un montant de 70 000 euros et d’un autre de 213 000 euros ont été mises à jour par l’enquête du Bureau indépendant anti-corruption.

Détournement de fonds au Madagascar, scandale dans l’éducation

Ces actes de détournements de fonds au Madagascar notamment dans le secteur publics et dans le système éducatif  ne sont pas nouveaux. Mais en raison de l’impunité, ces actes se répètent. C’est donc dire que ce scandale vient entacher à nouveau l’image du ministère de l’Éducation.

En effet, en juin dernier, une affaire d’achat de bonbons pour une somme de 8 milliards d’ariary, soit près d’1,8 millions d’euros avait coûté sa place à la ministre. On se rappelle qu’en 2018, l’ex ministre malgache des finances a été aussi en détention provisoire pour détournement de fonds publics.

En 2017, c’était au sein des pharmacies que le phénomène de détournement de fonds au Madagascar a été constaté. C’est d’ailleurs pour éviter ces détournements dans le secteur public d’enseignement que l’Etat malgache a dû se tourner vers le secteur privé pour sous-traiter la gestion de certains projets au sein du système éducatif malgache.

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