Mort de Kahimbi en RDC: les six détenus, acquittés en première instance

Mort de Kahimbi en RDC: les six détenus, acquittés en première instance

La mort de Kahimbi en RDC n’a pas encore fini de faire écho. Après plus d’une année d’enquête et un procès devant le tribunal de Grande instance de Kinshasa-Gombe, il n’y a pas eu de condamnation. Ouvert début mai dans la prison centrale de Makala, le procès concernait quatre des six prévenus.

La veuve du défunt et sa belle-mère qui étaient poursuivies pour meurtre ont été acquittées par les juges, après trois audiences.Mais plusieurs interrogations taraudent toujours les esprits.

La mortde Kahimbi en RDC, les acquittements

La mort de Kahimbi en RDC a connu trois audiences dans la cour de la prison de Makala. Par surprise,ce lundi 7 juin, les juges ont tranché et acquitté, les six prévenus dans le cadre du procès sur la mort, le 28 février 2020, du général-major Delphin Kahimbi, ancien chef des renseignements militaires et proche de l’ex-président Joseph Kabila.

« Le tribunal dit non établie, en faits comme en droits, l’infraction d’assassinat mise à charge des prévenus Nkoy Okale Brenda et Mondo Mpila Scolastique. En conséquence, les en acquitte et les renvoie des fins de poursuite judiciaire, ordonne la restitution de tous les biens saisis tel qu’énumérés dans la motivation. »

Le jour de sa mort, Kahimbi était attendu devant le conseil national de sécurité pour des soupçons d’espionnage et d’atteinte à la sûreté de l’État.

Les parties civiles insatisfaites de la décision

Pour les parties civiles, sa veuve était la principale accusée et vivait en résidence surveillée depuis fin 2020. Elle a affirmé devant le tribunal que son mari est décédé à la suite d’une crise ce 28 février 2020. Ce qui était contraire au rapport d’autopsie : le général avait été victime d’une pendaison « atypique et incomplète ».

En l’absence de preuve matérielle, le procureur et les parties civiles n’ont pas réussi à convaincre les juges sur les conditions de la mort de Kahimbi en RDC. S’agissait-il d’un meurtre ou suicide ?

Le tribunal a tranché mais le mystère persiste notamment pour les défenseurs des droits de l’homme, comme Emmanuel Adu Cole, de la fondation Bill Clinton pour la Paix. « Nous demandons à la justice militaire de continuer avec les enquêtes, d’arrêter les vrais coupables ».

Le procureur ne s’est pas prononcé sur le champ, mais les parties civiles souhaitent partir en appel.

Atsu Kofi