Gabon: opération «Libérez les trottoirs» au PK12 de Libreville

opération libérez les trottoirs
Au Gabon, l’opération libérez les trottoirs a été mise en branle. En effet,les vendeurs de rue avaient reçu un avertissement pour quitter les trottoirs. Après un ultimatum de 48 heures, les autorités ont sollicité l’appui de l’armée pour l’opération. L’objectif est de déguerpir tous les commerçants qui vendent illégalement sur les trottoirs.

C’est dans le cadre d’une opération d’assainissement baptisée « Libérez les trottoirs », que les militaires ont agi ce dimanche 20 juin dès 4 heures du matin. Ils ont lancé l’opération libérez les trottoirs au PK12, à la sortie de Libreville.

Opération libérez les trottoirs sans état d’âme

Selon les observateurs et plusieurs sources, tout ce qui a été étalé en bois érigés par les petits commerçants ont été dégagés par le chef des opérations. L’opération libérez les trottoirs a été donc menée sans état d’âme. Yoan étudiant en 2ème année d’économie à l’Université Omar Bongo, a observé la casse les larmes aux yeux, le regard vide, selon plusieurs observateurs. « Les bourses sont suspendues depuis neuf mois, se plaint-il. Il n’y a pas de bourse. Donc vous voyez que là, ils nous mettent vraiment dos au mur ! »

Octogénaire, maman Marie Thérèse Mougoula gagnait sa pitance sur une petite table, et semble aujourd’hui désemparée : « J’ai été virée, là, se désole-t-elle. Il faut nous montrer la place où l’on va vendre ! »
Même son de cloche chez Choukrate, une jeune Béninoise, qui subvient aux besoins de sa famille. « J’ai trois petites sœurs. C’est moi qui les nourris. Ma mère ne travaille plus, mon père est décédé. C’est grave, je ne sais pas comment il faut faire. »

La fermeté de l’Etat saluée

Même si plusieurs petits commerçants déplorent cette opération libérez les trottoirs, c’est le contraire chez d’autres qui saluent l’initiative. Plusieurs sources ont conformé que c’est sans relâche, que la pelleteuse ne fait qu’avancer. Dans ce coin, les commerçants tentent de sauver ce qui peut encore l’être.

En effet, ils sont nombreux ces gabonais qui apprécient cette fermeté de l’Etat. Même si certains soutiennent que chaque vendeur payait 1 000 FCFA de taxe par jour, Davy Gatien Ovono Obiang, premier maire du 5ème arrondissement, estime que la sécurité des populations prime sur l’argent. « Je ne suis pas content, admet-il, mais mon problème, c’est de rassurer et de sécuriser les piétons, pour que les piétons marchent sur les trottoirs », a-t-il indiqué.
Il faut préciser que l’opération libérez les trottoirs s’étendra dans toute la Capitale et ses environs durera un mois.

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Atsu Kofi