Passeports diplomatiques guinéens vendus à Paris

Passeports diplomatiques guinéens
Des passeports diplomatiques guinéens font l’objet de trafic en France et plus précisément à Paris. En effet, tamponnés du sceau officiel de la Guinée Bissau, ces passeports ont été vendus à des patrons, économistes ou consultants français depuis un immeuble parisien. Cette révélation est le fruit d’une enquête du journal Libération. Il a suivi la trace de plusieurs hommes ayant bénéficié de ce marché.

C’est lors d’une investigation sur des personnalités à moralité douteuse que le journaliste de Libération révèle ce trafic de documents officiels. Cette enquête visait principalement d’anciens policiers ou militaires devenus criminels

Passeports diplomatiques guinéens obtenus par un ancien officier français

Lors de son investigation, le journaliste du journal Liberation découvre qu’un ancien policier français a réussi à obtenir des passeports diplomatiques guinéens
Selon RFI, dans cette démarche, une piste a mené le journaliste au rez-de-chaussée d’un immeuble de la rue Bassano, près des Champs-Élysées à Paris, où s’organise la vente de ces passeports qui facilitent le passage aux frontières. Ils sont vendus entre 50 000 et 200 000 euros, selon la même source. La course à l’acquisition des Passeports diplomatiques guinéens s’inscrit dans la dynamique de non seulement d’offrir des avantages mais aussi et surtout de protéger les détenteurs qui ont passé quelque peu sombre.

Vente de Passeports diplomatiques guinéens, une pratique réelle

« Plusieurs de ces personnes qui ont acheté des passeports ont essayé de se faire nommer conseillers à la délégation de Guinée-Bissau à l’Unesco. Une nomination à l’Unesco aurait entraîné une immunité juridique pour des actes commis dans l’exercice des fonctions. Ils ont essayé de se faire nommer, ils ont cru l’être puisqu’ils ont obtenu des lettres du gouvernement de Guinée-Bissau demandant à l’Unesco de les nommer conseillers.

En l’occurrence, cela ne l’a pas été. Le ministère des Affaires étrangères à Paris a refusé. Il a dû y avoir une enquête interne. ». C’est ce que Laurent Léger explique et poursuit que certains clients ont même tenté d’acquérir encore plus d’avantages auprès des Français
Au moment où l’ambassadrice bissau-guinéenne en France se prépare à quitter ses fonctions, elle n’a pas nié l’existence de ces pratiques. Elle affirme que le travail de lutte contre le trafic de documents officiel devra continuer.

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Atsu Kofi