Le procès des massacres de Yumbi, en décembre 2018 s’est ouvert hier mardi 25 mai. C’était devant la Haute Cour militaire à Kinshasa. Juste après l’ouverture de la première audience les parties civiles et les avocats de la défense ont demandé le report. Ce à quoi le tribunal a accédé.

Des affrontements interethniques entre Batende et Banunu, fin 2018 dans la province du Mai Ndombe, avaient fait des morts et des dizaines de milliers de réfugiés, partis vers le Congo-Brazzaville voisin.

Un report du procès des massacres de Yumbi, demandé par les avocats des parties civiles

Cette première audience des massacres de Yumbi s’est tenue dans la prison militaire de Ndolo.
Selon les sources judiciaires, dans le box des accusés, une soixantaine de prévenus parmi lesquels une femme. Par groupe de dix, les accusés sont appelés à la barre. Les mêmes sources renseignent que d’autres suspects sont en fuite ou encore à Yumbi.

Les avocats des parties civiles autant que ceux de la défense demandent le report. Nous n’avons pas eu le temps de pénétrer profondément le volumineux dossier, dit l’un d’entre eux.

Un report accepté du procès des massacres de Yumbi

Le général Kabeya, juge président, accepte le report et donne rendez-vous à l’assistance au mois de juillet. on lit une certaine impatience dans leurs visages des prévenus, car cela fait un long moment qu’ils sont en détention.

Détenus à la prison militaire de Ndolo, ils sont au nombre de Soixante-deuxprévenus, sur le banc des accusés. Leur arrestation s’est faite par vagues dans le territoire de Yumbi (RDC) et sont jugés pour leur responsabilité dans les affrontements entre ethnies Batende et Banunu qui avaient fait plusieurs centaines de morts à la mi-décembre 2018. Le nombre de victimes est encore difficile à chiffrer précisément.

Il faut préciser que les violences avaient aussi provoqué l’annulation des élections présidentielle et législatives dans cette partie du pays.