RDC : Mort de Delphin Kahimbi, le Général Jean-Claude Kabey Yav raconte les faits

RDC : Mort de Delphin Kahimbi, le Général Jean-Claude Kabey Yav raconte les faits

En République démocratique du Congo (RDC), le mort du général-major Delphin Kahimbi, ancien chef des renseignements militaires le 28 février 2020, n’a pas cessé de susciter des interrogations. Un procès a commencé et est dans un tournant décisif. C’est ainsi que le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe siégeant en audience foraine à la prison centrale de Makala a confronté le numéro deux de l’armée et autres officiers à la veuve, Brenda Okale, accusée du meurtre de son mari, qui était proche de l’ex-président de la RDC Joseph Kabila.

C’est avec toute sa carrure d’officier de haut rang que Jean-Claude Kabey Yav a été entendu. Face au tribunal, le général Jean-Claude Kabey Yav a fait des témoignages sur la mort de Delphin Kahimbi qu’il a toujours considéré comme un vrai ami

La version des faits sur la mort Delphin Kahimbi selon le Général

Selon le général Jean-Claude Kabey Yav à la veille de la mort de Delphin Kahimbi, il, était en contact avec cet officier, qu’il a toujours considéré comme un « ami » de longue date. Il explique que l’état d’esprit du chef des renseignements « n’était pas normal, ni tranquille, il était très agité et menaçant ». Ce jour-là, Delphin Kahimbi venait d’être placé en résidence surveillée. Selon le général Yav, son ami avait même menacé de se suicider. Selon ce général, qui a parlé avec la veuve Brenda Okale, son ami s’est pendu à l’aide d’une corde, laquelle n’a jamais été retrouvée.

Une corde détenue par la veuve au lendemain de la mort de son mari

Selon le général Jean-Claude Kabey Yav, la veuve avait dit détenir cette corde pourtant au lendemain de la mort de Delphin Kahimbi, son mari. Confrontée à cet officier supérieur, la veuve a tout nié, assurant n’avoir jamais tenu ces propos. De son coté, Serge Mashukano, le chauffeur du général Kahimbi, va dans la même logique et assure que contrairement au rapport d’autopsie, il n’existait aucune trace de strangulation sur le corps de la victime. « C’est moi qui l’avais amené à l’hôpital », « il respirait encore », a-t-il déclaré.

Nonobstant le flou, le tribunal a estimé être suffisamment éclairé après ces deux audiences. La cause a été renvoyée au 27 mai pour plaidoiries, l’avant dernière étape avant le jugement.