Mali : rejet de l’expertise de Tony Blair par le Premier ministre Maïga

Mali , rejet de l’expertise de Tony Blair par le Premier ministre Maiga

Le premier ministre malien a annoncé son rejet de l’expertise de Tony Blair pour la rédaction des réformes constitutionnelles et électorales. C’est un véritable camouflet pour la Tony Blair Institute for Global Change, initialement choisie par l’ancien Président pour accomplir cette tâche.

La Tony Blair Institute devait accompagner les autorités maliennes dans la mise en œuvre des réformes institutionnelles et électorales.

Tony Blair, choix du Président malien déchu

Avant le rejet de l’expertise de Tony Blair par Choguel Maïga, l’institut de l’ancien Premier ministre britannique, et le gouvernement malien s’étaient entendus sur un programme d’assistance technique pour l’exécution de la feuille de route de la transition. L’information avait été révélée par la presse.

Tony Blair avait été reçu par le Président de la Transition au palais de Koulouba, le 22 mars 2021. Lors de cette rencontre, les deux personnalités avaient jeté les bases d’un accord de partenariat qui était en cours de finalisation jusqu’à l’éviction du Président Bah N’Daw du pouvoir.

L’Institut avait même déployé deux experts au Mali, qui intervenaient déjà auprès du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et auprès de celui de la Refondation de l’État.

Maïga annonce son rejet de l’expertise de Tony Blair

Le nouveau premier ministre a opposé son refus catégorique à ce que les réformes constitutionnelles et électorales soient menées par un institut étranger. Pour lui, en 1960, en 1974 et en 1992, ce sont des Maliens qui ont élaboré leur loi fondamentale. « Et pourquoi en 2020, l’Etat Malien fait de nouveau recours à un cabinet étranger pour l’aider à faire des réformes, alors que nous en avons les compétences nationales ? », s’interroge Dr Choguel Kokalla Maïga.

 

 

Ce rejet de l’expertise de Tony Blair est un véritable revers pour cet homme politique britannique, qui depuis son départ de la primature est devenu « l’homme qui murmure à l’oreille des présidents africains » à travers son Tony Blair Institute for Global Change (TBI).

Le camouflet va plus loin encore quand le Premier ministre malien ajoute « avec notre gouvernement ses pratiques sont terminées. C’est l’expertise nationale qui sera systématiquement mise à contribution pour toutes les réformes. Il y va de notre crédibilité », a-t-il tranché.

Reste à voir si ce rejet de l’expertise de Tony Blair va se généraliser à toute l’Afrique.

Esso A.

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