Togo : Une réunion du Conseil de l’Entente planche sur la sureté aux frontières de ses membres

Togo : Une réunion du Conseil de l’Entente planche sur la sureté aux frontières de ses membres

Les experts du Conseil de l’Entente en charge de la sécurité et des frontières se réunissent depuis lundi à Lomé. C’est la 5ème réunion du Conseil dans le sens de la sureté frontalière. Les ministres, eux, doivent se réunir ce vendredi. Objectif : Renforcer les mesures sécuritaires transfrontalières dans les 5 pays membres.

Le Conseil de l’Entente tient une double réunion cette semaine à Lomé, pour évaluer la situation sécuritaire dans les frontières. A la suite de cette réunion du Conseil, des recommandations seront formulées pour rendre l’espace beaucoup plus sain. Explicitement, les experts chargés de la sécurité se réunissent déjà pour faire le diagnostic de la situation sécuritaire dans les pays membres.

Ces derniers vont également analyser les moyens dont disposent les groupes extrémistes violents dans l’espace. Sur ce point, il s’agira de proposer des solutions qui seront soumises aux ministres. Lesquels vont se réunir, vendredi, pour convertir ses propositions en recommandations. Ces recommandations seront ensuite présentées à la Conférence des Chefs d’Etat.

Une réunion du Conseil qui invite à investir encore plus

Face au terrorisme galopant dans les 5 pays du Conseil de l’entente, il est désormais urgent de sortir le « Pognon de dingue ». D’ailleurs, la 5ème réunion du Conseil des experts est placée sous le thème : « Investir dans les espaces frontaliers pour prévenir le risque sécuritaire grandissant dans les pays membres du Conseil de l’Entente ». La progression du terrorisme et l’extrémisme violents tire sa source dans les problèmes sociaux et politiques.

Cette réunion du Conseil de l’Entente vise donc à renforcer l’investissement dans l’espace, avec en ligne de lire la prévention des risques sécuritaires. « L’urgence de la menace terroriste et de l’extrémisme violent prospèrent chaque jour en se nourrissant de la précarité et l’injustice sociale ambiante », a déclaré le Directeur de la Police Nationale Togolaise, Yaovi Okpaoul. Et d’ajouter « Aucun pays ne devant se sentir à l’abri de cette menace, il convient de créer des synergies positives pour rester solidaires devant l’ampleur sans cesse grandissante de ce fléau ».

Des frontières poreuses et gangrenées par la corruption

C’est une évidence, les frontières dans la sous-région sont poreuses. Elles sont aussi gangrénées par la corruption douanière. La crise de la Covid-19 a ravivé le sujet, par les multiples déplacements qui se font aux frontières alors que celles-ci sont déclarées fermées. Pour lutter contre le terrorisme, la question de la porosité des frontières doit être prise en compte. En effet, c’est la principale passerelle des djihadistes, d’un pays à un autre.

L’autre défi à relever pour lutter contre le terrorisme est la mise en œuvre de moyens logistiques. Les renseignements jouent un rôle crucial dans la bataille militaire. Ils permettent d’avoir un contrôle sur l’adversaire, ses déplacements et ses moyens de communication. Dans ce sens, la technologie offre plusieurs avantages, à travers l’informatique.

Or, sur ce plan, les terroristes semblent prendre de l’avance sur les forces de la sous-région. Il faudra que chaque pays se dote de vrais systèmes de renseignements informatisés. L’autre aspect, c’est aussi le problème de l’injustice et de la mauvaise gouvernance dans les pays. « Ventre affamé n’a point d’oreille », disait quelqu’un. Mais, ventre affamé a les oreilles de la révolte. Dans les pis des cas, les révoltes deviennent des situations incontrôlables qui profitent au djihad. Ces situations alimentent encore plus la violence et exposent les Etats à une instabilité accrue.