La surprise pour le pouvoir ivoirien sur la date annoncée de retour de Laurent Gbagbo n’a pas tardé à se manifester. En effet, depuis ce lundi, lors de la célébration du 76ème anniversaire de Laurent Gbagbo, la date de retour de ce dernier au pays a été annoncée. Mais c’est une surprise pour le pouvoir ivoirien qui dit n’avoir pas été consulté
Pour le porte-parole du gouvernement de Côte d’Ivoire, Amadou Coulibaly, la date du 17 juin avancée par le FPI-GOR au sujet du retour au pays de l’ancien président Laurent Gbagbo n’a pas fait l’objet d’un « choix consensuel ». Elle n’aurait pas été communiquée aux autorités par l’entourage de Laurent Gbagbo.
Une surprise pour le pouvoir ivoirien, quelles conséquences ?
Si la date de retour de Laurent Gbagbo annoncée par les responsables du FPI constitue une surprise pour le pouvoir ivoirien, Laurent Gbagbo sera-t-il de retour en Côte d’Ivoire le 17 juin ? Telle est la grande interrogation. En effet, la date annoncée en grande pompe par le secrétaire-général du FPI-GOR, a étonné plusieurs membres du gouvernement qui ont appris la nouvelle par voie de presse. Et c’est ce qui pousse le ministre de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin, pourtant partie prenante des discussions avec le FPI sur les modalités de ce retour à réagir quelques minutes après l’annonce. Il assurait ne pas avoir été informé.
De son côté, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a aussi regretté que cette décision ait été prise de manière unilatérale. « Ce que nous avions convenu, c’est que la date devait être choisie de façon consensuelle, donc pour nous il n’y a pas de date », prévient-il.
Le ministre de la Communication va jusqu’à remettre en cause la possibilité de ce retour : « Je ne sais pas comment il arriverait à cette date du 17 juin si aucune disposition n’est prise pour son accueil ». Ces propos prouvent à suffisance la surprise pour le pouvoir ivoirien
Les discussions sur le retour de Laurent Gbagbo toujours en cours
Selon les sources proches du gouvernement ivoirien, depuis le mois d’avril, les discussions entre le comité d’accueil de Laurent Gbagbo et le gouvernement portent sur la sécurisation du lieu de résidence de l’ancien président ou encore les modalités de l’accueil populaire, réservé au « Woody », qui comptent toujours de nombreux partisans dans le pays.
De plus l’on se rappelle que le président ivoirien Alassane Ouattara avait déclaré au début du mois d’avril que Laurent Gbagbo pouvait rentrer « quand il le souhaitait », et que ses frais de voyage seraient pris en charge. Mais selon le porte-parole du gouvernement, la date de ce retour devait faire l’objet d’un accord entre les différentes parties. Ce qui n’a pas été fait et qui constitue une surprise pour le pouvoir ivoirien.
« Il y a quand même tout un ensemble de choses qu’il faut régler en amont », insiste Amadou Coulibaly. « Quand ils vont nous saisir pour nous donner une date, nous allons décider ensemble si cette date est tenable ou pas », a enfin précisé le porte-parole.
