Terrorisme au Sahel : les forces du G5 Sahel préparent l’après Barkhane

Terrorisme au Sahel , les forces du G5 Sahel préparent l’après Barkhane

Les pays composant le G5 Sahel, se sont réunis pour redéfinir leur stratégie de lutte contre le terrorisme au Sahel. Niamey, la capitale du Niger a ainsi accueilli pendant deux jours les ministres de la défense des cinq pays membres ainsi que des responsables militaires.

La multiplication des attaques terroristes dans la zone des trois frontières, le retrait d’une partie des troupes tchadiennes, ajoutés à la reconfiguration de la force Barkhane ont nécessité la réorganisation de la stratégie de lutte.

Recrudescence du terrorisme au Sahel

Du 21 août au 1er septembre, se sont réunis à Niamey, les ministres de la défense de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad. La rencontre a été élargie aux chefs d’état-major des armées de ces pays. Il s’est agi de redéfinir un nouveau concept stratégique de lutte contre le terrorisme au Sahel afin de l’adapter au contexte sécuritaire actuel.

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La zone des trois frontières, Mali – Burkina Faso – Niger, est marquée ces derniers moments par une montée des attaques des groupes djihadistes, notamment le JNIM et de l’EIGS, contre les populations civiles et les forces de défense et de sécurité. Une situation sécuritaire préoccupante pour le ministre nigérien de la Défense.

Cet espace reste imprévisible à cause des attaques ces derniers moments des terroristes, qui reçoivent leur soutien de terroristes en Lybie, selon le ministre délégué à la présidence tchadienne. Ces différentes personnalités se sont donc entendues sur la nécessité de réadapter leur stratégie sécuritaire surtout après la transformation annoncée de la force Barkhane.

Nouvelles stratégies de lutte

Pour faire face à la nouvelle donne, les différents responsables du G5 Sahel ont convenu de mettre l’accent sur des actions bilatérales et multilatérales. A l’instar de l’opération conjointe nigéro-burkinabè Taanli, menée il y a quelques semaines.

En outre, un appel est lancé à la population civile, première cible du terrorisme au Sahel. Cette dernière est invitée à collaborer sainement avec les forces armées, pour une efficacité dans la lutte. Et pour mener les opérations, les officiers brevetés, issus du Collège de défense du G5 Sahel seront en première ligne.

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La reconfiguration de la force Barkhane met en avant les forces du G5 Sahel. La montée en puissance des groupes armés dans cette zone frontalière, qu’ils ont transformée en un véritable no man’s land est un véritable danger. De plus l’exemple de l’Afghanistan peut donner des envies à ces terroristes qui font déjà beaucoup de victimes.

La réorganisation de la lutte contre le terrorisme au Sahel est donc nécessaire, pourvu que les nouvelles méthodes permettent de venir à bout de ces bandits sans foi ni loi.

Esso A.