Trois contestataires algériens arrêtés avant les élections législatives

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Avant les élections législatives, trois contestataires algériens ont été arrêtés. En effet, ces arrestations ont eu lieu ce jeudi soir, à l’avant veille des élections législatives anticipées. Au cours de ce scrutin, les algériens sont invités à élire les 407 députés du futur parlement. Mais ce scrutin est contesté par le Hirak et par une partie de l’opposition.

Le faible taux de participation sera d’ailleurs l’un des enjeux, comme lors de la présidentielle de 2019 et du référendum sur la révision de la Constitution en fin d’année dernière.

Deux journalistes parmi ces trois contestataires algériens arrêtés

D’abord, c’est le journaliste Khaled Drareni. Ce dernier n’avait plus donné de nouvelles depuis jeudi soir. Tard dans la nuit, ses proches ont affirmé avoir reçu un appel de sa part pour les informer qu’il se trouvait à la caserne Antar. Khaled Drareni a déjà passé près de 11 mois en détention avant d’être libéré en février dernier.Ce qui prouve qu’il fait partie des trois contestataires algériens arrêtés.
Ensuite, un autre journaliste a été arrêté jeudi. Il s’agit de Iksan el-Kadi, le directeur de Radio M et du site d’information Maghreb émergent. Il était sous contrôle judiciaire depuis un peu plus de 3 semaines, accusé notamment de « diffusion de fausses informations à même de porter atteinte à l’unité nationale », « perturbations des élections » et « réouverture du dossier de la tragédie nationale » des années 1990. Il fait donc aussi partie des trois contestataires algériens .

Un opposant faisant partie des trois contestataires algériens arrêtés

Parmi les trois contestataires algériens arrêtés, figure l’opposant Karim Tabbou. Ce dernier a été interpellé près de chez lui, selon son frère qui a publié un message sur les réseaux sociaux dans la soirée. L’opposant Karim Tabbou était lui aussi placé sous contrôle judiciaire depuis fin avril, après une altercation avec le président d’un organisme officiel, le CNDH. Membre du Hirak, il a été détenu plusieurs mois, entre septembre 2019 et juillet 2020.
De leur côté, les militants des droits humains dénoncent une répression accrue à l’approche des élections, qui se manifeste par des arrestations et des poursuites contre des opposants, hirakistes, avocats et journalistes. Selon diverses sources, le Comité national pour la libération des détenus recense actuellement plus de 220 personnes incarcérées pour des faits en lien avec le Hirak ou les libertés individuelles.
Il faut préciser qu’actuellement le journaliste Khaled Drareni est injoignable depuis jeudi soir. L’organisation Reporters sans frontières, dont il est le correspondant, s’inquiète.

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Atsu Kofi