Soupçons de mafia dans l’armée: trois officiers congolais arrêtés

Soupçons de mafia dans l’armée, trois officiers congolais arrêtés

Trois officiers congolais arrêtés en Ituri pour avoir gonflé les effectifs sous leur commandement pour gagner de l’argent. L’annonce a été faite par l’avocat général militaire, colonel magistrat Kumbu Ngoma. Ces arrestations font suite à la dénonciation par le président Tshisekedi des pratiques mafieuses dans l’armée et les institutions de la RDC.

Les officiers congolais arrêtés auraient gonflé les effectifs au sein des unités déployées en Ituri afin de détourner la solde des soldats fictifs.

les officiers congolais arrêtés sont des mafieux

Parmi les officiers congolais arrêtés figure un lieutenant-colonel qui est directeur adjoint chargé de l’administration de la 32e région militaire à Bunia apprend -on. Avec lui deux majors, dont le chef du bureau de rémunération de la région et le chef de l’administration du régiment dont les éléments sont en opération à Boga, dans le territoire d’Irumu.

Le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des forces armées dans la zone opérationnelle de l’Ituri, affirme que les choses sont en train de changer. « A l’heure actuelle, les enquêtes sont en cours et si certains ne veulent pas changer ils seront changés par le renouveau prôné par le commandant suprême des forces armées, le chef de l’Etat », prévient-il.

Selon des sources, ils sont aux arrêts depuis mardi 22 juin à l’auditorat supérieur près la cour militaire de la province de l’Ituri.

Une mafia dénoncée par le président Tshisekedi

Ces pratiques mafieuses ont été dénoncées par le président Félix-Antoine Tshisekedi lors de son passage à Bunia. Il a promis de frapper fort pour remettre de l’ordre dans les rangs de l’armée. Pour certains observateurs qui préfèrent garder l’anonymat, la complicité des réseaux mafieux remonte jusqu’à des niveaux élevés.

L’exemple de ces officiers congolais arrêtés peut déjà donner des sueurs froides aux autres et enrayer donc ces pratiques mafieuses au sein de l’armée, comme le président a promis de le faire. C’est du moins la volonté de la société civile de l’Ituri.

« Nous sommes convaincus qu’ils ne sont pas seulement trois. Il y a un groupe de gens derrière eux et si on les suit bien, cette ramification peut aller jusqu’à Kinshasa. Nous serons heureux que tous ces réseaux mafieux soient démantelés et que la paix revienne. » affirme Dieudonné Lossa Dekhana, son coordonnateur.

La traque va donc aller au-delà des trois officiers congolais arrêtés.
Esso A.

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