RDC : une arrestation dans l’affaire Banque Centrale du Congo qui étonne l’ONG Justicia Asbl

RDC : une arrestation dans l’affaire Banque Centrale du Congo qui étonne l’ONG Justicia Asbl

Depuis 2019, une affaire de détournement secoue la Banque Centrale du Congo (BCC). Plusieurs agents étaient impliqués. Bizarrement, c’est seulement le chef de la salle de broyage de la Banque Centrale du Congo à Lubumbashi qui a été arrêté. C’était ce vendredi. Cette arrestation est mal appréciée par l’ONG Justifia Asbl. Selon cette dernière, une dizaine d’autres agents devraient faire l’objet d’une enquête. Ceci, pour vol en 2019 de sacs de billets de francs congolais usagés destinés normalement à être perforés puis broyés.

Compte tenu de l’enquête de la Banque Centrale du Congo, une dizaine d’agents de la succursale de Lubumbashi doivent être interpellés. C’est qui n’est pas le cas. C’est ce qui a surpris l’ONG Justicia Asbl.

La surprise de l’ONG Justicia Asbl.

Selon les sources proches du dossier, Jean-Louis Kayembe serait le gros poisson. Il est le Directeur général de la Banque centrale du Congo et président du Comité de suivi de la bancarisation des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat. A en croire les mêmes sources, le Directeur général de la Banque Centrale du Congo ponctionnerait chaque mois 3,5 dollars sur le salaire de chaque fonctionnaire, soldat et policier en vue d’entretenir son groupe.

Selon les confrères de RFI, une enquête de la Banque Centrale du Congo révèle qu’une dizaine d’agents de la succursale de Lubumbashi doivent être interpellés. Le directeur provincial de la banque centrale succursale de Lubumbashi et des agents serait impliqué dans le vol. Les preuves sont là.

Maitre Timothée Mbuya de l’ONG Justicia Asbl, basée à Lubumbashi, est surpris de constater que seul le chef de la salle de broyage est inculpé à ce jour. « La plupart des personnes qui ont été citées sont des personnes qui se sont illicitement enrichies, et nous savons qu’il y a parmi eux des gens qui ont beaucoup d’argent placés sur les comptes bancaires ici est d’autres ont des immeubles en leurs noms », a-t-il souligné. « Pour nous ce sont de choses qui inquiètent et nous demandons que les coupables soient châtiés sévèrement », a-t-il ajouté.

L’affaire de la Banque Centrale du Congo en question

Il y a de cela plus d’un an que l’affaire s’est déroulée. Des milliards de francs congolais auraient été détournés de l’antenne de Lubumbashi de la Banque Centrale du Congo. Ces fonds devraient être détruits ou réinjectés dans le système bancaire. À l’époque, le parquet général de Lubumbashi avait classé le dossier sans suite. Rfi a sollicité plusieurs fois le parquet mais pour l’heure, il n’a toujours pas répondu.

Des interrogatoires ont été menés entre juin et octobre 2019 à Lubumbashi et à Kinshasa. Près d’une vingtaine d’employés, du simple agent de sécurité au directeur provincial, sont appelés à s’expliquer. Tous ou presque ont joué un rôle ou des règles. Jusqu’ici, ce travail minutieux n’a par surprise donné lieu à aucune sanction.

Interrogé à ce sujet, un haut cadre de la Banque Centrale du Congo a dans un premier temps nié, assurant que s’il y avait eu des preuves, les agents auraient été sanctionnés. Par après, il a affirmé que l’affaire était « devant la justice » et que les principaux responsables avaient « quitté la banque et pris fuite ». « Pour d’autres agents », leurs dossiers sont encore « en cours » à la commission de discipline de la Banque Centrale du Congo un an après la fin de la mission d’enquête diligentée par Kinshasa.

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