Côte d’Ivoire: le bilan économique en trompe-l’œil d’Alassane Ouattara

bilan de Ouattara

En Cote d’Ivoire, le bilan de Ouattara président de la république a été présenté à ses électeurs. Il s’agit d’un bilan économique fort. Mais celui-ci cache une réalité autre celle d’une pauvreté toujours omniprésente en Côte d’Ivoire.

« L’émergence attendra ». Le résumé du bilan de Ouattara sur le plan économique fait par l’agence France-Presse montre que l’on est loin, en Côte d’Ivoire, des objectifs fixés par le président de la République. En effet, si l’agence affirme que les indicateurs macro-économiques sont au plus haut — une croissance de 7 à 8 % par an depuis 2011 et un PIB qui a plus que doublé —, la population ivoirienne semble ne pas s’y retrouver.

Le bilan de Ouattara, un coup de bluff

Il faut dire que la Côte d’Ivoire est très dépendante de secteurs fluctuants : le secteur agricole et le cacao sont les pièces maîtresses de l’économie ivoirienne. Mais, précise un économiste, l’économie du pays reste extrêmement « dépendante de la commande publique ». La faute à un secteur privé qui n’a pas été développé par les gouvernements successifs. La Banque mondiale et l’Union européenne précisent également que la corruption endémique en Côte d’Ivoire pose problème.

Des inégalités persistantes

Enfin, les inégalités de revenus sont également une grosse épine dans le pied du bilan de Ouattara. Le secteur informel est très largement répandu et la pauvreté demeure : 10 millions d’Ivoiriens vivent sous le seuil de pauvreté. La Banque mondiale indique que « les résultats en matière de développement humain ne sont pas pleinement à la mesure de la forte croissance », notamment « dans les domaines de l’éducation et de la santé », là où, pourtant, la Côte d’Ivoire a beaucoup investi, mais d’une façon inadéquate. Le bilan de Ouattara n’est donc pas aussi bon que le président ivoirien le pense ou le laisse croire.