L’Africa CEO forum, dédié au secteur privé s’est ouvert ce lundi 13 juin à Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire. A cette occasion, l’ancien Premier ministre béninois, Lionel Zinsou, s’est dit optimiste pour les économies africaines face à la crise mondiale, ce qui n’est pas le cas pour les populations du continent.
L’Africa CEO forum est un évènement économique organisé par le groupe média Jeune Afrique en partenariat avec la Société Financière Internationale. Il est dédié au secteur privé africain. Il réunit depuis 2012 des personnalités du monde des affaires africain et des responsables politiques notamment des chefs d’Etat et de gouvernement.
Pas de crainte pour les économies africaines
Le monde traverse une crise économique causée par la guerre en Ukraine et une inflation galopante qui touche tous les continents. Notamment l’Afrique où « plusieurs pays ont restreint ou suspendu leurs exportations pour garantir leur sécurité alimentaire », selon les mots introductifs du président ivoirien Alassane Ouattara.
Même si ce dernier s’inquiète pour « les pays en développement », tout comme son homologue sénégalais, Macky Sall qui est allé plaider la cause de l’Afrique en Russie, les spécialistes sont peu alarmistes sur les économies africaines. C’est le cas de l’économiste et ancien Premier ministre béninois, Lionel Zinsou, dont les propos au forum sont relayés sur son compte tweeter.
« Nous n’avons pas vraiment de problèmes macroéconomiques et nous sommes dans une meilleure position que les autres continents », a déclaré M. Zinsou lors d’un panel. « L’inflation de nos exportations est plus forte que celle de nos importations. C’est un facteur d’optimisme. Elle explique pourquoi l’Afrique est beaucoup plus résiliente que ce que les préjugés pourraient nous laisser croire », a-t-il détaillé. Et d’ajouter « l’Afrique est nette gagnante en ce qui concerne les prix agricoles, de l’énergie et les prix des matières premières minérales ».
La résilience des populations africaines mises à rude épreuve
Pour Lionel Zinsou, « le principal danger est la question macrosociale. Avec la hausse des prix de l’alimentation et de l’énergie, il y a un risque de troubles sociaux avec des conséquences politiques ». Le risque n’est pas pour les économies africaines mais plutôt au niveau « macrosocial ».
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« Pour les politiques publiques, cette question est urgente. En particulier, comment protéger les plus pauvres dans les zones urbaines et périurbaines », explique l’ancien Premier ministre béninois. Et pour éviter le pire, il propose des pistes de solution.
« Nous devons donner du pouvoir au secteur privé. La croissance prévue par la Banque mondiale sera assurée par le secteur privé, de l’agriculteur à toutes les entreprises, et de la microfinance à la plus grande banque panafricaine », a déclaré l’ancien Premier ministre.
Edoh
