Côte d’ivoire : les exigences des ivoiriens malgré la croissance à 8%

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Les exigences des ivoiriens sont d’actualité malgré la croissance en Côte d’ivoire qui est de 7 à 8 %. Pour obtenir la confiance de ses électeurs, le président Alassane Ouattara mise sur ses performances réalisées lors du mandat précédent. Il s’agit principalement de son bilan économique flatteur à la tête du pays. Toutefois, certains citoyens ne semblent pas encore bénéficier de cette grande avancée.

Alassane Ouattara est en course pour un troisième mandat très contesté. Il aura pour challenger ce 31 octobre, le sphinx de Daoukro Henri Konan Bédié. Ce dernier et Pascal Affi N’Guessan ont choisi eux de boycotter activement le scrutin de samedi. Seul a décidé de compétir, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin (KKB).

Exigences des ivoiriens malgré un taux record

Malgré les difficultés, la Côte d’Ivoire a fait des pieds et des mains pour redresser son économie. Depuis 2011, la croissance en Côte d’Ivoire est de 7 à 8%. Son PIB a aussi doublé. Il est estimé à 58 milliards en 2019. Mais les exigences des ivoiriens demeurent.

Le pays a également bénéficié du soutien de l’aide internationale ainsi que de l’investissement public. Ce qui a contribué énormément à sa renaissance économique. Ces dernières années, il s’est aussi imposé comme un indispensable dans la sous-région ouest africaine. Il est devenu le premier producteur mondial de cacao et de noix de cajou.

Conséquences, le quotidien des ivoiriens s’est nettement amélioré. Ils bénéficient désormais d’une assurance maladie universelle en cours de déploiement depuis un an. De plus, 70% des ivoiriens ont maintenant accès à l’eau et à l’électricité. Mais beaucoup d’efforts restent encore à fournir pour combler les attentes des citoyens.Bref, les exigences des ivoiriens sont fondées.

Une exclusion de certaines tranches

En dépit de la croissance observée, la grande masse des ivoiriens se sent toujours exclue de ce progrès. Car la pauvreté fait toujours fureur. Selon la Banque mondiale, près d’un habitant sur deux vit au-dessous du seuil de pauvreté. C’est-à-dire, avec moins de 737 FCFA par jour, soit 1,10 euro. C’est ce qui justifie les exigences des ivoiriens.

Pour l’économiste Denis Cogneau, cette disparité est due à la poussée démographique. Ceci du fait que la population ivoirienne a fortement augmenté ces dix dernières années. Le nombre de pauvres est passé de 10 à 11 millions de personnes. Par conséquent, les inégalités se sont le plus illustrées.

Outre cela, le maillon fort devant conduire au décollage de l’économie ivoirienne est encore méconnu. La pandémie de la Covid-19 a aussi contribué à anéantir les efforts de redressement. Pour l’heure, le pays reste partagé entre plusieurs stratégies. Ce qui au final l’empêche de se positionner parmi les Etats émergents.

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