Opposés à l’aide du FMI, des députés ghanéens exigent le renvoi du ministre des finances

Opposés à l'aide du FMI, des députés ghanéens exigent le renvoi du ministre des finances

Le ministre ghanéen des finances est dans le viseur de certains législateurs. Une majorité de ceux du parti présidentiel ont demandé ce mardi son limogeage, dans un contexte d’inflation record dans le pays.

Le Ghana fait face à des difficultés économiques. Le pays subit une inflation de 37% et la monnaie nationale, le cedi, s’effondre. Pour y remédier, le président Nana Akufo-Addo a entamé des négociations avec le FMI pour obtenir un prêt, décrié dans le pays. Le ministre, Ken Ofori-Atta, revenait justement de Washington où il a participé à des pourparlers avec le Fonds monétaire international (FMI).

Rejet du ministre ghanéen des finances

Le ministre ghanéen des finances, Ken Ofori-Atta, est rentré des Etats-Unis après des discussions avec le FMI pour obtenir un prêt de trois milliards de dollars. Mais cette option de prêt est rejetée par bon nombre de ghanéens.

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Aussi, 80 des 137 législateurs du parti au pouvoir (NPP) ont exigé son limogeage, ainsi que de celui d’un autre responsable du ministère. Devant la presse, le porte-parole du groupe parlementaire, Andy Appiah-Kubi a jusifié la demande par la nécessité de «redonner espoir au secteur financier». Ce qui permettra d’« inverser la tendance à la baisse de la croissance de notre économie», a-t-il ajouté.

Le président ghanéen Nana Akufo-Addo subit des critiques pour sa gestion économique du pays. Mais encore plus pour avoir entamé des discussions avec le FMI, alors qu’il avait promis un «Ghana sans aide».

L’aide du FMI redoutée

Ce que craignent les ghanéens est que cette aide du FMI s’accompagne de mesures d’austérité que le gouvernement devra appliquer. Ce qui aggraverait la situation des populations déja touchées par l’inflation.

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Aussi pour montrer leur détermination à voir le ministre ghanéen des finances ainsi que l’autre fonctionnaire du ministère limogé, les législateurs ont brandi des menaces. «Tant que les personnes susmentionnées n’auront pas démissionné ou été démises de leurs fonctions, nous, membres du groupe parlementaire majoritaire, ne participeront à aucune activité gouvernementale», a fait savoir M. Appiah-Kubi.

« Si notre demande ne reçoit pas de réponse positive, nous ne serons pas présents à la session sur le budget et nous ne participerons pas non plus au débat», a-t-il ajouté à ses menaces . Alors que les débats sur le budget 2023 débutent en novembre.

 Edoh