Commerce : l’Iran prône l’abandon du dollar et de l’euro dans ses échanges avec l’Afrique

Commerce - l’Iran prône les monnaies locales dans ses échanges avec l’Afrique

Le vice-président iranien Mohsen Rezaei a évoqué, cette semaine, la nécessité de l’usage de monnaies locales dans les échanges entre l’Iran et l’Afrique de l’Ouest. Pour abandonner le dollar et l’euro, il a prôné la mise en place d’une banque commune entre les deux parties, a rapporté le média Sputnik.

Le vice-président iranien Mohsen Rezaei est chargé des affaires économiques. Il s’exprimait sur le sujet le lundi 6 mars, lors d’une conférence sur la coopération scientifique et économique entre l’Iran et l’Afrique de l’Ouest. A cette occasion, il a souligné l’importance de la coopération multilatérale.

Se tourner vers des monnaies locales

M. Rezaei a indiqué que Téhéran pourrait donner un coup de pouce à de nombreuses industries de pointe en Afrique de l’Ouest. Aussi la création d’une banque commune avec des règlements en monnaies locales faciliterait les échanges. De tels règlements ouvriront la voie à une plus large coopération avec les nations africaines.

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« Dans cette situation, nous serions en mesure de conclure des accords commerciaux entre les pays… sans la nécessité [d’utiliser] des dollars et des euros, et toutes les parties en bénéficieront », a expliqué M.Rezaei. Son président, Ebrahim Raïssi, a abondé dans le même sens des monnaies locales, quand il s’est adressé aux participants à cette conférence.

Le dirigeant iranien a insisté sur la nécessité d’alléger les lourdes réglementations et tarifs dans la coopération entre la République islamique et les pays d’Afrique de l’Ouest, ont indiqué nos confrères. « Promouvoir la coopération de l’Iran avec l’Afrique ne vise pas la richesse africaine, mais le progrès et le bien-être de toutes les nations, y compris les nations africaines », a indiqué le président iranien.

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Plusieurs domaines comme l’énergie, l’ingénierie, le transport, l’exploitation minière ont été évoquées par M. Raïssi. « Le terrain est bien préparé pour développer des relations bilatérales, car les deux parties disposent de capacités considérables », a-t-il indiqué.

Edoh