Maroc : la semaine africaine de la blockchain a démarré à Rabat

Maroc , la semaine africaine de la blockchain a démarré à Rabat

Ce lundi 28 juin, a démarré à Rabat, la semaine africaine de la blockchain (Africa Blockchain Week). La blockchain est comme un registre public dans lequel est réportié ce que détient chaque utilisateur. Un grand livre comptable anonyme et ouvert, dans lequel chacun ajoute une ligne lorsqu’il effectue une transaction et que personne ne peut effacer.

Les activités de cette semaine africaine de la blockchain, connaissent la participation d’un parterre d’acteurs clés et des décideurs internationaux de la blockchain. Elles se déroulent en mode virtuel.

Mieux comprendre la blockchain

« Chaine de blocs » en français, la blockchain est universellement définie comme un registre, une grande base de données qui a la particularité d’être partagée simultanément avec tous ses utilisateurs, tous également détenteurs de ce registre, et qui ont également tous la capacité d’y inscrire des données, selon des règles spécifiques fixées par un protocole informatique très bien sécurisé grâce à la cryptographie.

Elle est apparue en 2008, lorsqu’un programmeur utilisant le pseudonyme de Satoshi Nakamoto a révélé le Bitcoin qui utilise l’architecture de la blockchain. Ce qui fait que la plupart des blockchains sont liées à des monnaies virtuelles. Cette technologie intéresse toutefois, de nombreux secteurs comme la finance, l’assurance, la santé, l’énergie, l’agro-alimentaire… Les applications sont nombreuses et vont bien au-delà de l’économie numérique.

D’où l’intérêt que suscite la semaine africaine de la blockchain.

Engouement autour de la semaine africaine de la blockchain

Organisée par les groupes Nexchange et le groupe immobilier marocain « Marita », la semaine africaine de la blockchain, connait un engouement planétaire. Plus de 10 000 personnes sont enregistrées, l’évènement étant le premier de l’histoire de la blockchain en Afrique.

Il y a déjà eu par visioconférence, des interventions de représentants du Conseil Economique, Social et Culture (ECOSOCC-UA) de l’Union Africaine, d’institutions de l’UA, d’acteurs des secteurs publics et privés, de leaders économiques internationaux et des experts de la blockchain.

Dans une déclaration à APA news, le président du groupe Marita, Rahal Boulgout a déclaré que « le Maroc a été parmi les premiers pays au monde ayant procédé à des opérations financières en mode blockchain » et son expérience va être partagée avec le reste de l’Afrique. Selon lui, « la blockchain est une technologie financière qui va révolutionner l’Afrique et offrir des possibilités d’inclusion financière ».

Il importe donc, que cette technologie soit exposée à travers la semaine africaine de la Blockchain.

Les programmes de la semaine africaine de la blockchain

Au programme de cette semaine, un aperçu de la situation actuelle des banques virtuelles, de l’industrie de la crypto-monnaie et des paiements. Les participants à la semaine africaine de la blockchain évalueront également l’impact de la blockchain sur les économies africaines.

Les débats porteront également sur la « monnaie numérique (CBDC) en Afrique », les « ponts blockchain de l’Afrique vers l’Asie, l’Europe et les Etats-Unis », « le bitcoin et les systèmes de paiement alternatif pour les populations non bancarisées ».

D’autres thématiques seront aussi abordées à cette semaine africaine de la blockchain, mais l’objectif principal est d’inciter d’autres pays africains à emprunter la voie de la Blockchain.

Pour Juwan Lee, président de Nexchange group « si l’Afrique n’intègre pas la blockchain, elle sera en retard d’une génération ».

Esso A.

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