Sommet G7 post Covid: la refonte de la fiscalité internationale au menu

sommet G7 post Covid
Le premier sommet G7 post Covid s’ouvre aujourd’hui au Royaume-Uni. Ce sommet pourra jeter les bases d’un consensus lors du G20 qui aura lieu en juillet à Venise. La refonte de la fiscalité internationale, sujet phare de cette rencontre, a déjà connu un premier traitement lors de la rencontre des ministres des finances du G7 le week-end dernier.

Le premier sommet du G7 post covid s’ouvre du 11 au 13 juin au Royaume-Uni. Il rassemble Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Canada, Japon et États-Unis dans la station balnéaire de Carbis Bay, dans le sud-ouest de l’Angleterre.

Le sommet G7 post Covid pour réfléchir sur la fiscalité internationale

L’ambition affichée par ce premier sommet G7 post Covid est d’instaurer un taux d’impôt mondial d’au moins 15% sur les sociétés et une répartition plus équitable des droits d’imposer les bénéfices des multinationales implantées dans différents États. Les ministres des finances du G7 avaient déjà établi les premières bases de cette refonte.
Sylvie Matelly, économiste et directrice adjointe de l’Institut des relations internationales et stratégiques explique les enjeux. « La fiscalité sur les entreprises était en moyenne de 40-45% au début des années 1980, elle est descendue en moyenne jusqu’à 20%, ce qui veut dire qu’il y a des pays qui sont moins-disant, c’est-à-dire qui adoptent une législation fiscale moins contraignante afin d’attirer les entreprises étrangères et les capitaux étrangers et qui fiscalisent beaucoup moins » affirme-t-elle. Avant d’ajouter « aujourd’hui, on veut mettre un stop à tout cela ».
l’enjeu principal du sommet G7 post Covid, pour l’économiste « , c’est de faire passer cette idée : l’idée qu’au fond, si l’on ne paye pas ses taxes telles qu’elles sont dues, puisqu’il y a des pays qui sont moins-disant, qui ne sont pas ‘fairplay’ dans la concurrence internationale, il faut donc consolider derrière pour parvenir à faire payer les taxes ».
« Vous n’aurez donc plus intérêt à aller chercher le moins-disant fiscal, car au fond, vos taxes, vous les paierez d’une manière ou d’une autre », poursuit Sylvie Matelly. « C’est très important dans l’approche, car cela veut dire que ces paradis fiscaux, ces pays qui jouaient au ‘dumping fiscal’ ne vont plus du tout avoir intérêt à le faire, cela peut changer complètement la configuration », conclut-elle.

Les autres enjeux du sommet G7 post Covid

Au menu du premier sommet G7 post Covid, il y a aussi des discussions autour de la question de la vaccination, surtout dans les pays du Sud. À l’heure où les Etats du G7 ont largement commencé à vacciner leurs populations, demeure le problème du reste du monde. A cet effet le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé que les pays du G7 vont s’engager à distribuer aux pays pauvres un milliard de doses de vaccins anti-Covid dans l’espoir d’éradiquer la pandémie.
La relance de l’économie mondiale, les changements climatiques sont aussi à discuter. En outre le G7 post Covid va aussi être l’occasion de la première visite officielle de Joe Biden à l’étranger.il sera question de resserrer ses liens avec ses homologues européens. Le but non voilé sera de trouver des alliés pour faire face au système chinois et à tout ce qu’il peut poser comme difficultés et défis à la puissance américaine. D’autant plus que les rivalités entre Washington et Pékin sont de plus en plus grandissantes, que ce soit au niveau militaire, économique, ou de la recherche.

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Esso A.