Sommet UE-UA: des promesses d’un nouveau partenariat qui peinent à convaincre

Sommet UE-UA: des promesses d’un nouveau partenariat qui peinent à convaincre

Reporté de près de deux ans, à cause de la pandémie de Covid-19, le 6e sommet UE-UA se tient à bruxelles du 17 au 18 février. Et comme à l’aube de chaque sommet entre l’Union européenne et l’Union africaine, les européens ne tarissent pas de belles promesses.

Depuis le sommet d’Abidjan de 2017, les deux parties auraient dû se retrouver en 2020. Mais pandémie oblige, c’est cette semaine que se tient la rencontre. Et malgré la présence de la plupart des dirigeants africains et les promesses de renouveau dans les relations, la suspiscion de l’Afrique vis-à-vis de l’Europe,ne fait que grandir depuis la pandémie de Covid-19.

Les nouvelles orientations du sommet UE-UA

Pour ce sommet UE-UA, les européens veulent proposer un «new deal financier» à l’Afrique, construire de nouvelles relations face à l’influence grandissante des nouveaux partenaires de l’Afrique. Et l’Union européenne a mis les petits plats dans les grands.

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Pour préparer ce 6e sommet, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est rendue la semaine passée, chez le président du Sénégal, Macky Sall, président en exercie de l’Union africaine. Elle y a affirmé que «nos deux unions partagent la même vision: celle d’un espace commun de stabilité et de prospérité. Ce sommet doit permettre d’identifier des moyens concrêts pour y parvenir ».

Même le format du sommet UE-UA a été revu. «Des tables rondes pour éviter la litanie des discours lors d’une longue plénière sans résultats», a indiqué l’Elysée. En tout, sept ateliers qui discuteront des thèmes comme la relance de l’économie africaine, la transition énergétique et écologique, l’accès à internet, l’éducation professionnelle.

Des relations affectées par la pandémie

Pour concurrencer les routes de la soie de la Chine, l’Europe propose à l’Afrique de participer à son programme mondial dénommé Global Gateway. Aussi propose t-elle une enveloppe de 150 milliards d’euros pour participer au développement de l’Afrique.

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Mais les africains ont du mal à croire à ces promesses des européens, surtout à cause de l’épisode récent de la politique des vaccins. Le nationalisme vaccinal des européens qui n’ont pas été solidaires avec leurs frères africains, fait douter de leur réelle volonté de tenir les promesses qui sous-tendent ce nouveau sommet UE-UA.

En outre, à la veille de chaque sommet le discours a souvent été le même, sans que les résultats ne suivent. Néanmoins ce sommet est important pour les deux parties, étant donné que l’Europe reste le premier partenaire commercial et le premier bailleur de l’Afrique. Pour l’Europe il est question de consolider sa place sur le continent de plus en plus convoité par de nouveaux et de plus-en-plus nombreux acteurs.

Edoh