Soudan : Abdel Fattah al-Burhan défend la normalisation des relations avec Israël

Abdel Fattah al-Burhan

Abdel Fattah al-Burhan négocie à Khartoum, le rapprochement entre le gouvernement soudanais et Israël. Mais ceci ne semble pas réjouir tout le monde, essentiellement le monde arabe. Alors, pour convaincre davantage les populations soudanaises sur le bien-fondé de cette action, le président du Conseil souverain est sorti de son silence.

Le Soudan et Israël ont accepté régulariser leurs relations depuis vendredi 24 octobre 2020. Ceci grâce à l’intervention du président américain, Donald Trump. Le processus de négociation entre ces deux Etats vise à mettre fin à des décennies de rivalités. Place est laissée désormais à des échanges commerciaux et autres afin de relever le pays.

Abdel Fattah al-Burhan parle d’un mal nécessaire

D’après les autorités soudanaises, l’accord de paix et de normalisation avec Israël est un partenariat riche de multiples avantages. C’est-à-dire qu’il permet au Soudan de jouir des gains aussi bien politique, économique que militaire.

Alors, c’est une véritable opportunité pour le pays de s’illustrer à nouveau. Par ce rapprochement, le Soudan compte mettre fin à son isolement. « La situation économique ne nous permet pas d’attendre un an de plus », a affirmé le lieutenant général Abdel Fattah al-Burhan.

Pour Abdel Fattah al-Burhan, cet accord permettra essentiellement au Soudan de retrouver un nouveau souffle économique. Les énormes dettes accumulées sur le plan international pourraient aussi être allégées. Ce qui serait un véritable soulagement pour le pays si on tient compte de l’inflation ainsi que la crise de liquidité.

Du scepticisme dans l’air

Depuis l’annonce de ce rapprochement, les critiques vives n’ont pas manqué de se faire sentir. Pour une portion de la population, cette action du gouvernement soudanais est un péché politique. Car, il va à l’encontre des valeurs justes défendues depuis longtemps par le pays.

Dans son intervention, Abdel Fattah al-Burhan n’a pas manqué de clarifier le doute sur la main imposante des Américains. Il a affirmé haut et fort que le pays n’a pas agi sous pression des Etats-Unis comme beaucoup le pensent. Au contraire, c’est une démarche qui devrait garantir le bonheur des citoyens soudanais.

Alors, il ne reste plus qu’à officialiser le processus en interne devant les organes afférents. C’est-à-dire devant le conseil législatif. La constitution de l’Assemblée nationale est en cours. De ce fait, le processus va prendre un peu de temps. Mais, cela ne saurait tarder.

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