Guinée : Alpha Condé tend la main à ses adversaires politiques

Alpha Condé

Malgré les nombreuses contestations des opposants, le président guinéen Alpha Condé rempile pour un troisième mandat. Il a été officiellement investi dans ses fonctions le mardi 15 décembre devant un parterre de chefs d’État africains. Pour cette nouvelle entame, le président appelle les citoyens à la réconciliation et au dialogue.

Pour cette cérémonie de prestation de serment d’Alpha Condé, une très haute sécurité a été déployée. Environ 3 000 agents ont été mobilisés dans le centre-ville ainsi qu’aux périphéries de Conakry. Une mesure sans doute dans le but d’empêcher toute forme de nouvelles contestations ou de violences.

Alpha Condé en œuvre pour la paix

Au cours de son allocution à la nation pour son investiture, Alpha Condé a invité ses contestataires à le rejoindre pour un travail en commun. Il les convie également à oublier le passé qui divise et à privilégier un avenir basé sur l’unité. Car désormais chaque Guinéen aura sa place.

« Mon engagement est de continuer à œuvrer pour tous dans l’objectif de consigner l’unité nationale et la cohésion sociale », a déclaré Alpha Condé. Et pour ce faire, aucune partie du pays ne sera exclue.

« Je suis le président de tous les Guinéens, au service de tous les Guinéens. Dans la réalisation de notre idéal commun, personne ne sera oubliée », avait-il rajouté.

Un coup de force supplémentaire

« L’événement d’aujourd’hui est un coup de force supplémentaire, ni légal, ni légitime », a laissé savoir Cellou Dalein Diallo, le principal opposant. Pour lui, la main tendue du président n’est qu’une imposture, si on se réfère aux actes qu’il a posés ces dernières semaines.

« Non seulement, il m’a séquestré pendant une dizaine de jours. Jusqu’à présent, mes bureaux et le siège de mon parti sont occupés par l’armée, sans aucune décision de justice », a affirmé Cellou Dalein Diallo. Et de rajouter « lorsque les gens disent qu’il tend une main, je ne peux y croire ».

« Les Guinéens, dans leur immense majorité, souhaitent que les leaders politiques de la société civile saisissent la main tendue », a indiqué Mohamed Lamine Bangoura, le président de la Cour constitutionnelle.

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