Coopération: les conditions du Premier ministre burkinabè à l’ambassadeur français

Coopération Burkina-France- les conditions de Apollinaire de Tambela à l’ambassadeur Luc Hallade

Le premier ministre burkinabè Apollinaire de Tambela a eu un entretien mardi 29 novembre avec l’ambassadeur français dans le pays. A ce dernier, le chef du gouvernement a fixé des orientations pour la coopération entre leurs deux pays.

L’information a été publiée sur la page Facebook de la primature du Burkina-Faso, ce mercredi 30 novembre. L’audience accordée à l’ambassadeur français à la primature constitue la première depuis la prise de fonction du nouveau chef de gouvernement burkinabè.

Les demandes de Apollinaire de Tambela

Selon la note de la primature, la coopération militaire et civile franco-burkinabè et la situation sécuritaire au Burkina ont meublé les échanges entre les deux hommes. A cet effet, Apollinaire de Tambela a exprimé sa déception au représentant français.

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Luc Hallade, ambassadeur de la France au Burkina Faso

«Cela fait six ans que le Burkina Faso est acculé et ça n’émeut personne» s’est-il indigné, comparant la situation de son pays à celle de l’Ukraine pour laquelle la France a fait preuve d’une sollicitude différente dans le conflit entre ce pays et la Russie. «Les burkinabè cherchent une bouée de sauvetage pour leur pays, et si cette bouée de sauvetage doit provenir d’un autre pays autre que la France, pourquoi pas ?», a averti le Premier ministre.

Aussi le Burkina engagé dans la lutte contre le terrorisme, a lancé l’opération de recrutement de 50 000 Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP). Apollinaire de Tambela a donc invité la France à montrer son engagement en fournissant des armes et munitions aux VDP et en prenant en compte la charge financière de ces combattants. L’ambassadeur français, lui, a exprimé des inquiétudes quant à l’impossibilité pour les ONG françaises au Burkina de se déplacer dans le pays.

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Mais également les manifestations demandant le départ des forces spéciales du Burkina. Pour Apollinaire de Tambela, la première inquiétude de l’ambassadeur justifie sa demande de soutien aux VDP. Quant au départ des forces, il a indiqué que toutes les options sont sur la table. En réponse, Luc Hallade a évoqué la possibilité d’organiser des missions conjointes entre Forces françaises et Forces burkinabè sous le commandement d’un officier burkinabè.

Esso A.