Haïti : le premier ministre Ariel Henry, aussi victime d’une tentative d’assassinat

Haïti : le premier ministre Ariel Henry, aussi victime d’une tentative d’assassinat

Après l’assassinat du président haïtien en juillet 2021, c’est le premier ministre Ariel Henry, qui dénonce une tentative identique à son encontre. En effet, son convoi a été la cible de tirs d’hommes armés, alors qu’il allait célébrer la fête nationale.

Dans sa gestion des affaires courantes depuis l’assassinat de Jovenel Moïse, le premier ministre haïtien allait présider samedi, la célébration de la fête nationale, dans la ville des Gonaïves. Des affrontements entre la police et des hommes armés ont alors éclaté, obligeant Ariel Henry et sa délégation à quitter précipitamment la ville.

Ariel Henry dénonce une tentative d’assassinat

« On a tenté quelque chose contre moi, personnellement », a indiqué Ariel Henry dans un entretien à l’AFP, le lundi 3 janvier. Il serait, selon ses propres mots, « dans la ligne de mire des gens ». En effet, le chef du gouvernement haïtien a affirmé savoir le risque qu’il courait puisque des membres de gangs avaient demandé de l’argent en échange d’une visite sans attaque, aux Gonaïves.

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La célébration de la fête de l’indépendance aux Gonaïves, ville située à 150 km au nord de la capitale Port-au-Prince, est plus que symbolique. C’est dans cette ville que la déclaration d’indépendance d’Haïti a été signée, le 1er janvier 1804. Alors pour Ariel Henry, il n’était pas acceptable que des « bandits (…) veuillent faire du chantage à l’Etat ».

Les photos transmises par le bureau du premier ministre, montrent un impact de balle sur le pare-brise du véhicule blindé de M. Ariel Henry. Les médias locaux avaient rapporté qu’une personne a été tuée et deux autres blessées lors de l’attaque. Des mandats d’arrêts ont été lancés contre des suspects, a indiqué le cabinet du premier ministre.

Une insécurité grandissante à Haïti

Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse, l’insécurité, déjà sujet d’actualité dans ce pays, s’est accentuée. Les groupes armés ont étendu leur contrôle sur plusieurs artères de la capitale et n’hésitent pas à opérer des opérations de terreurs comme des enlèvements contre demande de rançon.

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Ces groupes armés actifs dans les Gonaïves, n’ont pas hésité fin décembre, à violemment exprimer leur opposition à la venue du Premier ministre. Ce sont eux qui ont demandé de l’argent pour rester sages. En absence d’accord, ils ont mis leur menace à exécution.

Au moins 950 enlèvements ont été recensés en Haïti en 2021, mais Ariel Henry assure que les forces nationales sont à même de restaurer la sécurité. « Jusqu’à présent, je n’ai jamais demandé de troupes étrangères » lance-t-il pour appuyer sa conviction. Avant de conclure « avec nos hommes, avec la police, nous allons y arriver, nous devons y arriver »

Esso A.