Au Mali, malgré les pressions de la communauté internationale, les dirigeants de transition déroulent sans coup férir leur chronogramme. Les assises nationales de la refondation ont entamé ce 27 décembre la phase nationale des consultations.
Le lancement de la cérémonie d’ouverture des phases nationales des assises nationales de la refondation, a été effectué par le président Assimi Goïta. Les recommandations issues des phases locales et régionales précédentes seront étudiées par des délégués issus de toutes les régions du pays. Un pas de plus pour le Mali, qui assume la diversification de ses partenaires.
Nécessité des assises nationales de la renaissance
Le discours tenu par Assimi Goïta à cette ouverture, a été l’occasion pour le président de la transition, de réaffirmer l’espoir qu’il place dans ces rencontres. « Face à un malaise profond, les Assises Nationales de la Refondation ont donné le ton de la Refondation, le renouveau institutionnel, sécuritaire, etc. » a-t-il lancé.
Et de préciser « je salue l’engagement et la bravoure du peuple malien. La phase nationale qui nous réunit aujourd’hui sera une étape capitale dans la marche héroïque de notre pays ». Pour ces autorités maliennes, ces assises étaient le préalable à tout chronogramme électorale, tant réclamé par les partenaires. Et les pressions de la Cedeao et de la communauté internationale n’y ont rien changé.
Le président de la transition a fait le constat de « l’état de déliquescence du Mali » occasionnée par une crise qui touche tous les pans de la société. D’où la nécessité de reconstruction d’un nouveau Mali. Le rapport qui sortira de cette phase des assises nationales de la refondation contribuera à cette reconstruction. Autant que la diversification des coopérations.
Le Mali assume la présence de formateurs russes sur son territoire
La semaine passée, quinze pays occidentaux dont la France signaient une déclaration commune condamnant « le déploiement de mercenaires sur le territoire malien ». Accusations auxquelles les autorités maliennes de transition ont répondu à la veille de l’ouverture de cette nouvelle phase des assises nationales de la refondation.
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Le porte-parole de la transition a précisé qu’en lieu et place des mercenaires de Wagner, ce sont plutôt des « formateurs russes » qui étaient présents sur le territoire malien. Ce, dans le cadre d’un accord bilatéral entre Bamako et Moscou. Position soutenue par le directeur du service du ministère russe des Affaires étrangères pour les organisations internationales, cité ce 27 décembre par l’agence RIA.
« Nous continuerons de défendre les intérêts légitimes de Bamako aux Nations unies ainsi que de fournir une assistance active à nos partenaires maliens dans les sphères militaires et militaro-techniques dans le cadre des filières étatiques », a déclaré Piotr Ilichev. Un soutien de plus pour la transition malienne qui compte dérouler jusqu’au bout son propre chronogramme.
Esso A.
