Attaque contre Assimi Goïta : le voile se lève et les intentions se précisent

Attaque contre Assimi Goïta le voile se lève et les intentions se précisent

A peine un mois après l’attaque contre le président haïtien, qui a causé sa mort, une attaque contre Assimi Goïta a eu lieu ce jour de la fête de l’Aïd al-Adha. Il s’agit cette fois-ci d’une attaque au couteau qui heureusement n’a pas eu raison du président de la transition malienne. Mais cette nouvelle atteinte à un président soulève des inquiétudes.

C’est au sein de la Grande Mosquée de Bamako, après la prière, que l’attaque sur Assimi Goïta a eu lieu. Malheureusement pour les assaillants, leur forfait n’a pas abouti.

Attaque contre Assimi Goïta déjouée

Deux personnes ont, mardi 20 juillet, exécuté une attaque contre Assimi Goïta. Ils ont tenté de poignarder le colonel Assimi Goïta, durant le rite musulman de l’Aïd al-Adha, la fête du Sacrifice, à la Grande Mosquée de Bamako, a constaté un journaliste de l’AFP.

Ces hommes ont attendu la fin de la prière, lorsque l’imam se dirigeait vers la sortie de la mosquée pour égorger le mouton, pour perpétrer leur attaque contre Assimi Goïta. Présent sur les lieux, le ministre des Affaires religieuses, Mamadou Koné, a expliqué à l’AFP qu’un « homme a tenté tout de suite dans la Grande Mosquée de Bamako de tuer le président de la transition avec un couteau ». Mais « il a été bien maîtrisé avant de commettre son forfait », a-t-il ajouté.

Et à Latus Tourè, régisseur de la Grande Mosquée, d’ajouter à l’Agence France-Presse « [c’est] une autre personne qui a été blessée ». Le président Goïta a ensuite été emmené et ne semblait pas avoir été touché selon le constat de l’AFP.

Interrogés par l’AFP sur la qualification de l’acte comme une « tentative d’assassinat » du président, ses services ont répondu: « Oui, tout à fait » « Nous sommes en train de mener l’enquête. Au moins une personne a tenté de l’attaquer avec un couteau à la Grande Mosquée de Bamako ce jour », a ajouté la même source, affirmant que « le président est sain et sauf ».

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Une attaque de plus contre un président

Difficile de ne pas faire le parallèle entre cette attaque contre Assimi Goïta, et celle qui a causé la mort du président haïtien Jovenel Moise. A un intervalle d’à peine un mois, deux présidents noirs ont subi des attaques. Bien que l’attaque actuelle soit contre un président de transition, ce dernier n’en reste pas moins un président.

Et la distance entre les deux pays, n’exclut pas le fait que ce soit une attaque contre des présidents noirs. Ce nouveau fait appelle à des interrogations légitimes. Pourquoi des citoyens s’attaqueraient-ils à leur président ? D’autant plus qu’on sait qu’un tel acte est passible de la peine capitale, ou du moins d’une peine pas du tout clémente.

Il ne serait pas incongru de penser à des actes qui sont tout, sauf isolés. Cette attaque contre Assimi Goïta, devrait amener à une réflexion profonde pour déceler le nœud du problème. Parce que oui, il y a un problème profond. De loyauté des citoyens mais aussi de mains extérieures.

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Esso A.