RDC / FCC: Barnabé Wimania Milingano condamné

RDC / FCC : Barnabé Wimania Milingano condamné
RDC / FCC : Barnabé Wimania Milingano condamné

Barnabé Wimania Milingano a été condamné par la justice en RDC. Des sources proches du dossier, ce dernier est accusé d’avoir outragé le chef de l’État et d’avoir menacé son intégrité physique. Après sa condamnation ce samedi, le FCC de Kabila parle d’une dictature qui s’installe. Ses avocats annoncent leur intention d’interjeter appel, tandis que l’UDPS du président Tshisekedi dit n’être pour rien dans ce procès.

Barnabé Wimania Milinganyo n’est pas d’accord avec sa condamnation à trois ans de prison ferme et a décidé d’interjeter appel ce lundi 30 novembre.

Barnabé Wimania Milingano condamné

Lors d’une émission télévisée, l’inculpé avait employé une expression en langue lingala. C’est cette expression qui a été interprétée par le ministère public comme une menace de mort contre le président de la République. En effet, à propos de l’interminable crise politique entre camp Tshisekedi et celui de Kabila, Barnabé Milinganyo aurait affirmé que la seule alternative à la cohabitation ou à la coalition était, pour le président Félix Tshisekedi, « akolia mbuma ».

L’expression est utilisée par les militaires et les bandits pour dire que quelqu’un va prendre une balle.

Par conséquent, Barnabé Wimania Milinganyo a été condamné à trois ans de servitude pénale pour offense au Chef de l’Etat et menaces verbales d’attentat.

L’avocat Me Willy Ngashi et le FCC de Kabila rejettent les hypothèses

Se référant donc à l’utilisation de l’expression, les juges ont retenu les hypothèses d’une menace de mort. Ce que rejettent l’avocat de Barnabé Wimania Milingano et le FCC de Kabila. Pour son avocat Me Willy Ngashi, la condamnation de Barnabé Wimania Milinganyo est basée sur des hypothèses qui ne sont établies ni en fait ni en droit. A en croire Me Willy Ngashi, l’expression « akolia mbuma » signifie tout simplement « manger le fruit ». La justice, dit-il, doit éviter de ne servir qu’un seul camp.

Au FCC de Kabila, Félix Kabange Numbi affirme que la liberté d’expression est désormais retirée au peuple. Tandis que côté pouvoir, Augustin Kabuya, le secrétaire général du parti présidentiel, rejette tout lien de l’UDPS avec ce procès. « L’UDPS n’a déposé aucune plainte », a déclaré Kabuya.

Selon son avocat, ce sont des agents de l’ANR qui ont interpellé Barnabé Wimania Milingano pour le conduire devant la justice, qui s’était autosaisie, dès le lendemain de l’émission.

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