Burkina Faso : la campagne pour l’élection présidentielle a démarré

campagne presidentielle au Burkina

La campagne presidentielle au Burkina Faso a débuté ce samedi 31 octobre. Selon le calendrier de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la campagne électorale va se dérouler durant trois semaines. 13 candidats sont en lice dont le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). L’opposant Zephirin Diabré et plusieurs proches de l’ex-président Blaise Compaoré sont aussi dans la course.

Le président sortant Kaboré et le chef de file de l’opposition, candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), sont les deux principaux favoris. Leurs affiches géantes étaient visibles à Ouagadougou, principalement sur les grands axes de la capitale. Des affiches sur lesquelles on peut lire : « En mouvement pour Roch 2020 », ou « Ensemble, sauvons le Faso avec Diabré ». Les candidats ont été invités à une campagne presidentielle au Burkina qui doit être sincère dans la préservation de la cohésion sociale.

Une campagne presidentielle au Burkina dans un contexte de crise sanitaire

La pandémie de la Covid-19 oblige, les affiches rappellent les mesures barrières aux entrées et sorties des différents lieux de meeting. On les retrouve aussi sur les affiches des candidats.

Pour Noufou Sanfo, un étudiant de 24 ans, « Seuls les programmes des candidats devraient être mis en exergue à travers des débats télévisuels ». Ceci, pour « éviter les grands rassemblements qui peuvent propager davantage la maladie », a-t-il estimé.

Déjà à la veille de la campagne presidentielle au Burkina, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Newton Ahmed Barry, a rappelé certaines consignes. Il s’agit, en effet, du rappel de l’interdiction des « pratiques publicitaires à caractère politique », des « cadeaux et les libéralités de toute nature. L’objectif était d’éviter que le vote des électeurs soit influencé. Bref, il s’agit d’assurer la sincérité du vote.

« Ne bradez pas l’avenir, votre avenir, notre avenir, pour un T-shirt, du thé, un sac de riz ou pour des billets de banque », a-t-il lancé aux électeurs.

Les candidats exhortés à préserver la cohésion sociale

Souvent les campagnes électorales sont des moments où tous les coups sont permis. Des écarts de langage sont souvent observés. Chaque candidat utilise tous les moyens pour se faire élire. Pire, on assiste aux propos diffamatoires et calomnieux. Ce qui, dans certaines situations, fragilise le vivre ensemble. Pour cette campagne presidentielle au Burkina, les candidats doivent à travers leur comportement éviter de porter atteinte à la cohésion sociale.

Pour M. Barry, tous les candidats ainsi que leurs partis doivent bannir certains propos et comportements. C’est-à-dire visant à porter atteinte à la cohésion sociale, au vivre ensemble. « La politique c’est pas la guerre », a-t-il estimé.

Initialement prévu à Bobo-Dioulasso pour le lancement de sa campagne presidentielle au Burkina, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a dû réaménager son programme. Cette première sortie a été donc reportée en raison du décès mardi du père du président Kaboré. Au même moment, l’UPC a entamé sa tournée à Tenkodogo (centre-est), l’un de ses fiefs électoraux.

Il faut rappeler que la campagne prend fin le 20 novembre.

Lire aussi : ONU : le Burkina Faso, le Mali et le Niger bénéficient d’une aide financière