Passé l’épisode du blocage du tribunal de Sebha, les juges ont finalement pu statuer sur le recours contre le rejet de la candidature de Seif al-Islam. Ils ont décidé de rétablir le fils de Mouammar Kadhafi dans la course à la présidence libyenne.
Le bras de fer entre Khalifa Haftar et Seif al-Islam aura finalement tourné à l’avantage du second. En effet, après le rejet de la candidature de al-Islam par la Haute Commission électorale, la Cour de justice de Sebha, a annulé cette décision jeudi, réhabilitant al-Islam. Ce dernier peut donc espérer être élu prochainement président de la Libye.
La candidature de Seif al-Islam réintroduite dans la course
Selon les médias locaux, la Cour d’appel de Sebha a accepté, le 2 décembre, le recours déposé par le fils de Kadhafi et l’a rétabli comme candidat. Malgré les soupçons qui pesaient sur la recevabilité de la candidature de Seif al-Islam, les juges de Sebha ont jugé 
que rien ne s’opposait à sa candidature, rapporte Jeune Afrique.
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En effet, selon la loi électorale votée en Libye, les candidats doivent présenter un casier judiciaire vierge. Ils ne doivent pas non plus « avoir été condamnés pour un crime déshonorant ». Tel n’est pas le cas du fils de Kadhafi qui a été condamné à mort en 2015, par un tribunal de Tripoli.
Par contre, le Parlement de Tobrouk avait voté une loi d’amnistie générale en faveur de tous les libyens impliqués dans la crise de 2011.Tandis que le bureau du procureur de Tripoli, juge que al-Islam doit en être exclu, ses partisans pensent le contraire. La Cour d’appel a dû pencher pour le second groupe.
Les cartes sont rabattues
Avec la réintroduction de la candidature de Seif al-Islam, la course à la présidence libyenne s’annonce plus palpitante. En effet certains libyens s’opposaient à ce que le fils de Kadhafi se présente tandis que d’autres le sollicitaient. Après le rejet de sa candidature par la Haute Commission électorale, al-Islam a essayé maintes fois, de déposer un recours.
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Mais l’accès au tribunal de Sebha a été bloqué par des hommes armées appartenant aux milices du maréchal Khalifa Haftar, aussi candidat à la présidentielle. Entrainant même des manifestations de soutien au fils de Kadhafi qui ont fait redouter un scénario chaotique. Sous la pression de l’ONU et du gouvernement de Tripoli, ces hommes se sont retirés laissant la Cour siéger, le 2 décembre.
Et le scénario tant redouté par certains adversaires de al-Islam a été confirmé par la Cour d’appel, qui a réadmis la candidature de Seif al-Islam. S’en est suivi une scène de liesse des partisans du fils de Kadhafi, devant le tribunal. « C’est d’abord une victoire de la justice, et ensuite celle de la volonté du peuple», s’est félicité Khaled al-Zaydi, avocat de al-Islam. Reste que l’élection puisse se tenir le 24 décembre.
Edoh
