Guinée/Présidentielle 2020 : l’opposition divisée, Cellou Dalein Diallo exclu du FNDC

Guinée/Présidentielle 2020 : l’opposition divisée, Cellou Dalein Diallo exclu du FNDC

Le FNDC vient d’exclure, de ses rangs, tous les partis politiques ayant choisi de participer au scrutin présidentiel de 2020. Parmi ces partis politiques, figure l’UFDG de Cellou Dalein Diallo.

Le FNDC, Front National de Défense de la Constitution, est une coalition regroupant société civile et partis politiques. Elle est opposée au troisième mandat d’Alpha Condé. Depuis quelques mois, c’est cette coalition qui mène la lutte sur le terrain, contre le Président guinéen. C’est à travers des manifestations, souvent émaillées de violences. Le regroupement dénonce la mainmise du pouvoir sur les institutions de la République. Dans cette configuration, il ne voit aucune élection transparente en Guinée. Son souhait est, donc, de forcer Alpha Condé à quitter le pouvoir. Ainsi, de toute décision de participer aux prochaines élections, découle le retrait volontaire du FNDC des partis concernés, selon le mouvement. C’est le cas du UFDC de Cellou Dalein Diallo.

Cellou Dalein Diallo exclu de fait du FNDC

Le Front national de défense de la Constitution a tenu une réunion, ce mercredi 09 septembre 2020, à Conakry. Au terme de cette réunion, le FNDC a affirmé que l’Union des forces démocratiques de Guinée, la principale composante du FNDC, dirigé par l’ancien Premier ministre et chef de file de l’opposition Cellou Dalein Diallo, ne fait plus partie de cette coalition.

La plateforme, dont l’avenir semble incertain, a pris « acte » de la candidature de Cellou Dalein Diallo. C’est le cas pour celle des autres chefs de parti membres du FNDC.

Pour le FNDC, « de cette décision découle naturellement leur retrait volontaire du mouvement », selon le communiqué qui a sanctionné la réunion.

Cependant, des observateurs de la vie politique guinéenne craignent que le scrutin puisse être émaillé de troubles.

D’autres leaders du FNDC ont aussi décidé de boycotter la présidentielle du 18 octobre. Il s’agit notamment de Lansana Faya Millimouno, président fondateur du Bloc libéral (BL) qui a été plusieurs fois candidat à l’élection présidentielle en Guinée. Mais aussi des anciens Premiers ministres Sidya Touré, qui préside l’Union des forces républicaines (UFR) et Lansana Kouyaté du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN).

12 candidatures retenues pour la présidentielle

13 personnes ont déposé leurs dossiers de candidature, dont onze hommes et deux femmes. Concernant les candidatures féminines, il s’agit de Makalé Sylla et Makalé Traoré, toutes deux anciennes ministres. Finalement, sur les 13 dossiers déposés, la Cour constitutionnelle a retenu 12, ce mercredi 9 septembre. L’élection présidentielle, quant à elle, aura lieu le 18 octobre prochain.

Quatre grands challengers sont susceptibles de se titiller. Il s’agit du Président Alpha Condé, de Cellou Dalein Diallo, Ousmane Kaba. Abdoul Kalèlè du RGD est aussi une personnalité très connue en Guinée. Ce dernier a été ancien bâtonnier et plusieurs fois ministre. Ousmane Kaba, quant à lui, s’implante peu à peu dans la région de kankan (Haute-Guinée), fief d’Alpha Condé.

Mais, après avoir modifier la constitution pour se présenter à un troisième mandat, Alpha Condé acceptera-t-il d’être vaincu ? La transparence du scrutin reste le principal enjeu, sinon des violences vont ébranler le pays.