Censés prendre fin dimanche passé, les exercices militaires chinoises autour de Taïwan se poursuivent ce lundi 8 aout. Telle est l’annonce faite par l’armée ce matin, malgré les protestations des occidentaux.
Débutées jeudi dernier, ces manœuvres militaires, les plus grandes de l’histoire de la Chine dans cette zone, ont été présentées comme des représailles à la visite de Nancy Pelosi à Taïwan. La Chine avait prévenu qu’une visite de la chefe des députés des Etats-Unis sur l’île, serait perçue comme une provocation de la part des américains et entrainerait des représailles chinoises.
Poursuite des exercices militaires chinois
« L’Armée populaire de libération (…) continue de mener des exercices pratiques interarmées dans l’espace maritime et aérien autour de Taïwan, en se concentrant sur des opérations conjointes anti-sous-marins et d’assaut en mer », a indiqué dans un communiqué le Commandement du théâtre d’opération Est.
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Ces exercices militaires sont présentés comme un entrainement à un « blocus » de l’île. Des avions de chasse, navires de guerre et missiles balistiques ont été déployés dans le détroit qui la sépare la Chine de l’île. Le commandement est a indiqué que l’armée a mené dimanche « des exercices pratiques conjoints en mer et dans l’espace aérien entourant l’île de Taïwan, comme prévu ».
Ces exercices militaires ont permis de « perfectionner et améliorer les capacités de destruction de cibles insulaires stratégiques avec des frappes de précision », a déclaré un officier des forces aériennes chinoises, Zhang Zhi, cité par l’agence de presse Chine nouvelle. Ils étaient censés s’achever dimanche midi (0400h GMT) selon l’administration chinoise de la sûreté maritime. Mais les plans semblent avoir changé.
Critiques des occidentaux
Les exercices militaires chinois ont suscité des critiques des chefs de la diplomatie du G7. A savoir, les États-Unis, le Japon, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Canada, et le Royaume-Uni. Ils estiment qu’il n’y a « aucune justification » à ces manœuvres militaires « agressives ».
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Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken avait qualifié la réaction chinoise de « disproportion totale ». Il avait d’ailleurs, avec ses homologues australien et japonais, publié un communiqué appelant la Chine à stopper ses exercices militaires.
L’armée taiwanaise a annoncé de son côté, mener ses propres exercices à tir réel à partir de mardi. « Nous allons nous entraîner à contrer des attaques ennemies simulées sur Taïwan », a déclaré Lou Woei-jye, porte-parole du huitième corps d’armée.
Esso A.
