Depuis plusieurs semaines, deux groupes terroristes rivaux se livrent des combats meurtriers dans le nord-est du Nigéria. Comme le apporte le média Africanews, ces groupes s’affrontent pour la suprématie dans ce fief qu’ils se partagent.

L’État du Borno au nord-est du Nigéria, à la frontière du Tchad et du Niger, subit depuis 14 ans une insurrection de groupes terroristes. Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) contrôlent de grandes parties du territoire.

Affrontements entre groupes terroristes

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Cet affrontement entre les deux groupes terroristes datent de 2016, après la naissance de l’Iswap, d’une scission au sein de Boko Haram en raison de différends idéologiques. Les partisans de ce nouveau groupe s’opposent au meurtre de musulmans. Cette rivalité idéologique s’est progressivement transformée en une lutte pour la suprématie autour et dans le bassin du lac Tchad.

Les récents affrontements ont débuté le 19 février dernier avec un assaut des combattants de Boko Haram sur les camps de l’Iswap à Tumbun Gini et Kayowa, indique Africanews. En représailles, l’Iswap a lancé des attaques sur les camps de Boko Haram près de la forêt de Sambisa. Plusieurs combattants ont été tués dans cette attaque, selon Ibrahim Liman, un chef de milice locale.

Le 24 février, veille de l’élection présidentielle au Nigéria, des combattants de Boko Haram ont pris la fuite, des centaines d’entre eux se sont rendus ainsi que leur famille, a assuré M. Liman. L’armée nigérienne a aussi annoncé avoir tué la semaine dernière « une trentaine de terroristes » de Boko Haram. « On est au courant des combats qui se déroulent entre les terroristes, ce qui est une bonne chose pour nous, donc on observe et on garde un œil sur la façon dont cela se développe », a expliqué à l’AFP une source dans le renseignement nigérian.

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Parmi les deux groupes terroristes, Boko Haram est en perdition depuis 2021 où son chef Abubakar Shekau a été tué par le groupe dissident, Iswap. Beaucoup de combattants du premier groupe ont alors rejoint le second, par peur d’être exécutés. Le nouveau président nigérian, Bola Tinubu, fait face à un défi majeur de sécurité. Il a d’ailleurs promis un recrutement massif de soldats et de policiers.

Edoh