46 soldats ivoiriens: la CEDEAO ne compte pas sanctionner le Mali malgré leur condamnation

46 soldats ivoiriens : la Cedeao ne compte pas sanctionner le Mali malgré leur condamnation

Le procès des 46 soldats ivoiriens s’est achevé ce vendredi 30 décembre par leur condamnation à 20 ans de prison. Malgré son ultimatum du 1er janvier accordé au Mali pour libérer ces militaires, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest(Cédeao) ne compte pas sanctionner.

Les 46 militaires ivoiriens soupçonnés d’être des «mercenaires» et détenus au Mali depuis 5 mois, ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle. Libérées à la mi-septembre, les trois femmes du groupe et qui portaient leur nombre total à 49, ont été condamnés à la peine de mort par contumace.

Les 46 soldats condamnés, la suite!

Contactés par Rfi, des diplomates de la Cédeao ont assuré que l’organisation sous-régionale ne prendra aucune sanction contre le Mali. Pourtant lors de sa dernière session, début décembre, le président de la Commission de la Cédeao, le gambien Omar Aliou Touray, avait annoncé le 1er janvier comme délai au Mali pour libérer les 46 soldats sous peine de sanctions.

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Selon leurs explications, le Mali a convoqué une Cour d’assises spéciale pour vite juger ces militaires avant la fin de l’ultimatum, alors que les autorités pouvaient attendre encore plusieurs mois. Ce qui révèle qu’ils « ont prêté une oreille attentive au message» de la Cédeao. En outre, il y a eu le mémorandum récemment signé entre les autorités maliennes et ivoiriennes, ce qui est le signe d’un apaisement des relations entre les deux pays.

Aussi, l’espoir se trouve maintenant dans une éventuelle grâce présidentielle que le colonel Assimi Goïta peut leur accorder. Sur ce point, Rfi rapporte que la médiation togolaise multiplie les initiatives pour un dénouement rapide et heureux. Il faut aussi signaler que les avocats de la défense ont déposé au greffe de la cour d’appel un acte de non-pourvoi. Cette renonciation à exercer un recours contre la décision de la cour peut être vue comme une volonté de ne pas ralentir le processus qui pourrait conduire à la grâce.

Edoh