Congo-Brazzaville : Le bilan de Sassou Nguesso dressé par la société civile

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Les préparatifs pour l’élection présidentielle de 2021 au Congo-Brazzaville vont bon train dans le camp du parti au pouvoir. Cependant, le bilan de Sassou Nguesso investit par son parti ne semble pas encourageant d’après la société civile. Ainsi, une partie de la société civile se désespère d’obtenir du changement dans leur pays et qualifie son mandat passé de « catastrophique ».

L’actuel président Denis Sassou-Nguesso, réélu en 2016 au premier tour avec 60% des suffrages cumule 37 ans de pouvoir. Son bilan économique et politique surtout pour son dernier mandat est mitigé.

Le bilan de Sassou Nguesso sur le plan économique catastrophique

Le bilan de Sassou Nguesso sur le plan économique a été dresse par Roch Euloge Nzobo. Il est le coordinateur du Cercle des droits de l’homme (CDHD). Pour Roch Euloge Nzobo, même si le président sortant, a le droit de se présenter, on ne peut pas espérer qu’il puisse apporter quelque chose au pays.

« En tant que candidat et en tant que citoyen congolais, il a le droit d’être candidat conformément à la Constitution, mais lorsque nous voyons déjà son bilan : au niveau économique, c’est tout à fait la catastrophe, l’hécatombe », a-t-il indiqué.

« Nous avons une dette que le gouvernement a de la peine à maitriser ; le système éducatif est complètement défaillant ; les fonctionnaires surtout les retraites peinent pour leur droit de pension ; les étudiants ne perçoivent plus de bourse », a-t-il ajouté. « Nous sommes dans une situation économique très catastrophique », a-t-il précisé.

Congo-Brazzaville Le bilan de Sassou Nguesso, dressé par la société civile

Une situation politique « encore plus grave »

Le coordinateur du Cercle des droits de l’homme (CDHD), Roch Euloge Nzobo ne s’est pas limité au bilan de Sassou Nguesso économiquement. Une particulière attention a été faite au bilan politique. En effet, le Congo-Brazzaville souffre d’un déficit démocratique, avec à la clé le manque de liberté d’expression et d’opinion. D’ailleurs, il suffit de considérer la longévité du président sortant au pouvoir pour s’en convaincre.

C’est justement cette situation qui pousse Roch Euloge Nzobo, à dire que la pire partie du bilan de Denis Sassou Nguesso est au niveau politique. « Et la situation est encore plus grave avec des prisonniers politiques et une opposition quasi inexistante », a-t-il indiqué. « Nous sommes sceptiques quant à la l’apport que le président peut encore apporter au Congo en matière de gouvernance démocratique et du respect des droits de l’homme », a-t-il martelé.

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