9e Congrès panafricain : un défi que le Togo veut relever

9e Congrès panafricain : un défi que le Togo veut relever

Lomé, La capitale togolaise, accueille ce lundi 22 mai 2023 la cérémonie de lancement des préparatifs du 9ᵉ Congrès panafricain. Ladite rencontre est prévue pour se tenir entre octobre et décembre 2024.

Le Togo, avec le soutien de l’Union africaine, s’engage dans ce projet ambitieux, dix ans après l’échec de la précédente édition. En effet, la 8ᵉ édition en 2014 avait été marquée par le refus de l’Afrique du Sud d’accueillir les représentants du Maghreb, tandis que le Ghana avait organisé un congrès concurrent l’année suivante.

Lomé retente le coup

Le Togo relèvera-t-il le défi de réunifier le panafricanisme, plus d’un siècle après le premier Congrès panafricain de 1919 ? La diplomatie togolaise a réussi à rassembler ces deux pays rivaux au sein du « Haut comité de la décennie des racines africaines ».

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Quinze pays des cinq régions d’Afrique, mandatés par l’Union africaine, ont pour mission d’organiser cet événement majeur à la fin de l’année prochaine dans la capitale togolaise. Les représentants de ces pays seront présents lors de la cérémonie de lancement des préparatifs à Lomé, aux côtés de Monique Nsanzaraganwa, vice-présidente de la Commission de l’UA, et de quelques représentants triés sur le volet de la diaspora.

Le panafricanisme au cœur des débats

L’une des thématiques phares du futur congrès panafricain sera la place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale. Il s’agira de reprendre en main le panafricanisme sur le plan politique, alors qu’il regagne en popularité, notamment auprès de la jeunesse africaine. Toutefois, il convient de noter que cette idée peut parfois alimenter les réseaux sociaux de discours d’exclusion et de haine.

Le congrès, prévu pour le dernier trimestre de 2024, vise à formuler des orientations en faveur de la réforme des institutions multilatérales et d’une meilleure représentation du continent africain sur la scène internationale. C’est du moins ce qu’a affirmé Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères du Togo à RFI.

Robert Dussey, ministre togolais des affaires étrangères, en charge des préparatifs

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Le Haut comité de la décennie des racines africaines, qui sera impliqué dans l’organisation du congrès, est composé des pays suivants :

– Afrique de l’Ouest : Togo, Gambie, Ghana, Sénégal
– Afrique centrale : Cameroun, République du Congo, Guinée équatoriale
– Afrique du Nord : Algérie, Maroc, Tunisie
– Afrique de l’Est : Éthiopie, Tanzanie
– Afrique australe : Afrique du Sud, Angola, Namibie

Le Togo se prépare donc à accueillir un événement d’envergure continentale qui suscite de grandes attentes. Ce congrès panafricain sera l’occasion de débattre des enjeux politiques et de redéfinir le rôle de l’Afrique dans le contexte mondial. Restons attentifs aux développements futurs de cet événement majeur pour le continent africain.

Steven Wilson